"La France travaille pour que des solutions politiques soient trouvées car l’issue, elle est politique en Syrie. Et donc nous considérons que nous devons parler avec tous les pays qui peuvent favoriser cette issue et cette transition", a déclaré le chef de l'Etat. "Je pense aux pays du Golfe, je pense aussi à la Russie, à l'Iran en plus des pays qui sont d'ores et déjà membres de la coalition", a-t-il ajouté.
La transition "est pour nous un point essentiel et c’est ce qui justifie d’ailleurs notre réserve par rapport à une action qui ne serait pas maîtrisée", a poursuivi M. Hollande lors de sa sixième conférence de presse. "En Syrie, rien ne doit être fait qui puisse consolider ou maintenir Bachar al-Assad. Le départ de Bachar al-Assad est à un moment ou un autre posé dans la transition", a -t-il souligné.
Le président français a annoncé également que son pays va accueillir 24.000 réfugiés sur les deux prochaines années, soulignant qu'il faut faire face à l'afflux des réfugiés avec "humanité et responsabilité". "La France est disposée à prendre sa part" en ce qui concerne l'accueil des migrants, a assuré le chef de l'Etat français lors de la conférence de presse, soulignant que cette crise migratoire "peut être maîtrisée et le sera".
Le droit d'asile est un "principe fondamental de nos institutions" et fait partie intégrante de "l'âme et de la chair" de la France, a encore dit M. Hollande, appelant à agir avec les pays d'origine et de transit pour faire face à cette crise. Le président français a par ailleurs fait savoir que son pays est disposé à accueillir une conférence internationale sur les réfugiés, notant que le gouvernement organisera prochainement un débat au parlement sur cette question.
M. Hollande a, d'autre part, appelé à s'attaquer aux causes qui sont à l'origine de cette crise dont le terrorisme. En ligne de mire, Daech en Syrie. L'aviation française effectuera à partir de mardi des vols de reconnaissance au-dessus de la Syrie, en préalable à des frappes éventuelles contre des positions de l'organisation extrémiste État islamique, a annoncé le président de la République.
Le chef de l'État français a en revanche jugé «inconséquent(e)» et «irréaliste» l'idée d'envoyer des forces au sol dans ce pays et exclu une telle éventualité. «Ma responsabilité, c'est d'assurer que nous puissions être informés au mieux des menaces qui pèsent sur notre propre pays, pour y faire face», a-t-il déclaré lors de cette conférence de presse de rentrée.
Selon un sondage Odoxa paru dimanche dans Le Parisien, les Français sont favorables (61 %) à ce que les troupes françaises participent à une intervention militaire au sol en Syrie contre Daech.