Sur 118 généraux et amiraux arrêtés, 99 ont été écroués et inculpés, trois ont été relaxés alors que les procédures judiciaires sont toujours en cours à l'encontre de seize autres.
Ils sont poursuivis notamment pour "tentative de renversement de l'ordre constitutionnel" et de "tentative d'assassinat du président", "de crime contre l'autorité législative et le gouvernement", de "meurtres avec préméditation", de "constitution d'organisation armée" et de "tentative de renverser le gouvernement par l'usage de la force".
D'autres hauts gradés des différents corps de l'armée en état de fuite sont toujours recherchés par les forces de sécurité après l'émission de mandats d'arrêt par la justice.
Par ailleurs, le ministère de la défense a annoncé, mercredi l'ouverture d'enquête à l'encontre de tous les juges militaires et suspend provisoirement 2262 juges et procureurs militaires.
Près de 50.000 personnes ont fait, jusqu'à ce jour, l'objet d'une mesure administrative ou judiciaire prise par les autorités avec les limogeages, suspensions et arrestations opérés dans le cadre des enquêtes lancées à la suite de cette insurrection ratée.
Le chef de l'Etat a promis, dimanche, la poursuite de la lutte contre les proches de l'érudit Fethullah Gülen, accusé d'avoir fomenté ce putsch, et "d'épurer" toutes les institutions de l'Etat de ce "virus qui, tel un cancer, s'est propagé dans tout l'appareil de l'Administration".
Fethullah Gulen, ancien allié de M. Erdogan, est accusé par le pouvoir d'avoir constitué une structure parallèle au sein de la police et de la justice pour manipuler une enquête sur présumée corruption en décembre 2013 ayant ciblé notamment le Premier ministre à l'époque et actuel chef de l'Etat et son entourage et d'avoir tenté de renverser le gouvernement.