Faute d'une définition reconnue, sur laquelle la communauté internationale est incapable de se mettre d'accord, les chercheurs de l'IEP ne précisent pas ce qu'ils qualifient "d'acte de terrorisme".
Le nombre de morts recensées dans le rapport est en baisse sensible pour la quatrième année consécutive, après avoir été à son plus haut en 2014, précise ce centre de réflexion basé à Sydney (Australie), qui base ses statistiques sur des données collectées par l'Université du Maryland (États-Unis).
Les "attaques terroristes" sont définies, dans la base de donnée de l'université du Maryland, comme "des actes par des acteurs non-étatiques impliquant l'emploi ou la menace d'emploi illégal de la force ou de la violence afin d'atteindre des buts politiques, économiques, religieux ou sociaux par la peur, la coercition ou l'intimidation".
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En Europe, le nombre de morts par actes de terrorisme a diminué pour la deuxième année consécutive, passant de plus de 200 en 2017 à 62 en 2018, note le rapport.
"L'effondrement du groupe État islamique (EI) en Syrie et en Irak s'est fait sentir en Europe, où aucune mort ne lui a été attribuée en 2018, même si 16 personnes ont péri de la main d'extrémistes inspirés par son idéologie jihadiste", écrivent les auteurs du rapport.
En 2018, l'Afghanistan a été, comme l'année précédente, le pays le plus touché par le terrorisme, avec 1.443 attaques qui ont fait au moins 7.349 morts. Viennent ensuite l'Irak (1.131 attaques, 1.054 tués), le Nigeria (562 attaques, 2.040 tués) et la Syrie (131 attaques, 662 morts).
Les talibans ont dépassé l'EI pour devenir le groupe terroriste le plus meurtrier au monde, enregistrant une augmentation de 71% du nombre de décès. Ce groupe est responsable de 38% de tous les morts par actes de terrorisme recensés par le rapport dans le monde en 2018.
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Le déclin de l'EI, qui a perdu son califat autoproclamé en Syrie et en Irak, "a continué pour la seconde année consécutive", note le rapport. "Le nombre de morts attribuées à ce groupe ont diminué de 69% en 2018, et le nombre d'attaques de 63%. L'EI ne dispose plus que d'un nombre estimé à 18.000 combattants dans ces deux pays, contre plus de 70.000 en 2014".
Les auteurs du rapport notent également une forte hausse du terrorisme d'extrême-droite, en particulier en Europe occidentale, en Amérique du Nord et en Océanie. Le nombre d'incidents a ainsi augmenté de 320% au cours des cinq dernières années.
"Bien que le nombre de morts soit à son plus bas niveau depuis 2013, le terrorisme reste une menace globale majeure", conclut l'étude. "Il reste un phénomène répandu, avec 67 pays ayant enregistré au moins un tué, et 19 pays plus de 100".
L'intégralité du rapport est disponible à cette adresse : http://visionofhumanity.org