"L'état actuel des investigations de la police criminelle fédérale indique des liens avec les assaillants de Paris de novembre 2015", a dit le ministre allemand de l'Intérieur, Thomas de Maizière, précisant que les trois suspects, arrivés l'an dernier dans le pays lors de l'afflux de demandeurs d'asile, avaient obtenu leurs papiers d'identité auprès des mêmes groupes que les tueurs du 13 novembre. Jusqu'à présent il n'y aucune indication qu'une planification concrète en vue d'un attentat était en cours. Dès lors, il pourrait s'agir d'une cellule dormante", a indiqué le ministre.
Plusieurs des assaillants de Paris et de Saint-Denis, qui ont fait 130 morts lors des attentats du 13 novembre 2015, sont venus depuis les zones contrôlées par les jihadistes de Daech, notamment l'un des cerveaux, Abdelhamid Abaaoud, et deux hommes aux faux passeports syriens, présentés comme Irakiens par "l'EI".
Les trois Syriens ont été interpellés dans des foyers d'accueil de demandeurs d'asile. L'opération, qui a mobilisé 200 policiers, a eu lieu dans le nord de l'Allemagne, selon le parquet fédéral. "Les trois accusés sont soupçonnés d'être venus en Allemagne sur ordre de Daech pour soit exécuter une mission, soit se tenir prêts en vue d'instructions", selon un communiqué du parquet qui a décidé de les poursuivre pour appartenance à une "organisation terroriste étrangère".