Deux "terroristes dangereux et recherchés" ont été tués mercredi matin à Mnihla, au nord-ouest de la capitale, et 16 jihadistes présumés arrêtés. Vingt-et-une autres personnes ont été interpellées lors des perquisitions et descentes qui ont suivi, a précisé le ministère dans un communiqué.
Ces 37 suspects font partie de "cellules terroristes sur tout le territoire" et "étaient surveillés et suivis par les unités de la Garde nationale depuis plus de quatre mois", a-t-il précisé.
Ces jihadistes présumés, qui avaient "tous reçu des entraînements aux armes", "étaient en train de se rassembler à Tunis pour viser des installations vitales et sensibles dans la capitale et le reste du pays", a rappelé le ministère.
Ils "comptaient mener des actes terroristes à l'aide de bombes" et par "des attentats suicide", est-il précisé.
"Certains éléments" sont en outre "impliqués dans les actes terroristes qui ont visé le musée du Bardo, l'hôtel Imperial à Sousse, celui contre le bus de la sécurité présidentielle (à Tunis) et dans les derniers événements de Ben Guerdane", précise encore le communiqué.
"Ils ont aussi été actifs au sein de groupes terroristes dans les montagnes tunisiennes (...) et sont en relation avec des éléments tunisiens appartenant à (...) Daech (acronyme arabe de l'EI) se trouvant en Libye, en Syrie et en Irak", avance encore le communiqué qui ne dévoile aucune identité.
Quatre gendarmes étaient morts mercredi lorsqu'un jihadiste a actionné sa ceinture d'explosifs près de Tataouine (sud), dans le sillage de l'opération sécuritaire lancée près de Tunis qui a permis ce vaste coup de filet antiterroriste.
La Tunisie fait face depuis sa révolution en 2011 à un essor de la mouvance jihadiste armée et a été le théâtre en 2015 de trois attentats majeurs revendiqués par l'EI, au musée du Bardo, à Sousse et en plein Tunis, qui ont fait 72 morts dont 59 touristes étrangers.
Le 7 mars, des dizaines de jihadistes armés ont aussi attaqué des installations sécuritaires à Ben Guerdane, ville frontalière de la Libye. Treize membres des forces de l'ordre, sept civils et 55 extrémistes ont été tués.
La Tunisie, qui annonce régulièrement le démantèlement de "cellules terroristes" sur son sol, compte des milliers de ressortissants au sein de groupes jihadistes tels que l'EI.