"Suite à la détection de mouvements d'éléments terroristes par les troupes déployées dans la zone militaire fermée du mont Meghila, une unité des forces spéciales les a interceptés et s'est engagée, hier soir à 22H30, dans un accrochage" avec le groupe armé, relate le ministère dans un communiqué.
Les commandos de l'armée, poursuit-on, "ont réussi à abattre un des plus dangereux dirigeants terroristes en Tunisie, le dénommé Seifeddine Jammali, alias Aboul Kaâkaâ, affilié à l'organisation terroriste Jund Al-Khilafa, relevant de Daech".
L'opération, sanctionnée par la saisie d'armes, de munitions et du matériel militaire "se poursuit toujours dans la région", souligne la même source.
Le mont Meghila fait partie des secteurs déclarés "zones militaires fermées" après la tuerie de l'hôtel de la station balnéaire El Kantaoui, le 26 juin 2015.
En novembre dernier, quatre présumés terroristes ont été éliminés dans cette région suite à une grande offensive des forces armées tunisiennes, en représailles à la décapitation d'un jeune berger.
Dans une opération similaire menée en février 2016, l'armée a abattu un présumé terroriste dans la même région qui connaît un important déploiement militaire et sécuritaire.
Des affrontements éclatent souvent entre les forces armées tunisiennes et les groupes armés réfugiés dans les montagnes du centre et de l'est du pays, en particulier dans le mont Chaambi proche de la frontière algérienne.
Outre les régions limitrophes de l'Algérie, la frontière libyenne représente un défi majeur pour les services de sécurité et les forces armées qui ont déjoué, en mars dernier, un projet terroriste d'ampleur visant à transformer la ville de Ben Guerdane en "émirat daechite".
La semaine dernière, les unités de la garde nationale (gendarmerie) ont opéré un vaste coup de filet contre un réseau localisé à Mnihla, proche de Tunis, qui projetait des attaques contre "des sites névralgiques et sensibles" dans la capitale.
L’opération a donné lieu à l’élimination de deux hommes armés et à l’arrestation de trente sept présumés terroristes sur l’ensemble du territoire national, dont certains seraient impliqués dans l’attaque d’ampleur contre la ville de Ben Guerdane et les attentats commis en 2015 contre le musée du Bardo, l’hôtel de Sousse et le bus de la garde présidentielle.