Le terroriste a été identifié, dans un communiqué du ministère de l'Intérieur mis en ligne, comme étant Abdelhak Dabbar, alias Haroun, tué dans une embuscade tendue, il y a une semaine, par la Garde nationale (gendarmerie) au mont Semmama, dans la province de Kasserine (Ouest), non loin de la frontière algérienne. Le communiqué a décrit Abdelhak Dabbar comme "un élément extrêmement dangereux d'Al-Qaida au Maghreb islamique et l'un des principaux chefs de la phalange Okba Ibn Nafaa" qui a revendiqué plusieurs attaques terroristes dans le pays.
En juillet dernier, le ministre tunisien de l'Intérieur, Najem Gharssali, a annoncé, suite à une opération sécuritaire de grande envergure, la destruction quasi-totale de la phalange Okba Ibn Nafaa, responsable de l'attentat du musée du Bardo en mars dernier. Ce groupe cherchait à s'implanter dans la région de Gafsa (sud) et d'y installer des camps, à l'instar des groupes actifs dans les monts Chaâmbi et Semmama, proches de la frontière algérienne.
La Tunisie a connu, le 26 juin dernier, la pire attaque terroriste de son histoire avec le carnage de Sousse, qui a fait 38 morts parmi les touristes étrangers, dont 30 Britanniques. Cette opération intervenait trois mois après celle du musée du Bardo ayant causé la mort de 21 étrangers et surtout des pertes considérables au secteur névralgique du tourisme.Les autorités tunisiennes avaient décrété, dans la foulée de l'attentat de Sousse, l'état d'urgence pour une période de trente jours, reconduit le 3 août courant pour deux mois.