Deux inconnus roulant à bord d'une moto de grosse cylindrée ont ouvert le feu sur le policier, qui était en compagnie de deux collègues, au niveau d'un carrefour giratoire situé à 7 km de Sousse, a indiqué le ministère de l’Intérieur tunisien dans un communiqué.
L'agent a rendu l'âme au cours de son évacuation vers l'hôpital, tandis que ses deux camarades n'ont pas été touchés, a-t-on précisé. Les deux inconnus, qui ont réussi à prendre la fuite, sont activement recherchés par les services de sécurité, a ajouté le ministère.
Par ailleurs, lundi, une mine posée par des terroristes a fait deux morts dans les rangs de l’armée lors d’une opération de ratissage au mont Meghila à Kasserine, dans le centre-ouest du pays, près de la frontière algérienne rapporte le site Kaoci Info. «Deux militaires ont succombé, l'un la nuit dernière et le second à l'aube, après avoir été blessés par l'explosion», a annoncé le porte-parole de la Défense, Belhassen Oueslati.
Hausse des attaques jihadistes
Depuis la révolution de 2011, la Tunsie fait face à une hausse des attaques jihadistes revendiquées par un mouvement lié à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) qui ont coûté la vie à plusieurs dizaines de militaires, de policiers et de gendarmes. Le pays a connu, le 26 juin dernier, la pire attaque terroriste de son histoire avec le carnage de Sousse, qui a fait 38 morts parmi les touristes étrangers, dont 30 Britanniques.
Cette opération intervenait trois mois après celle du musée du Bardo à Tunis, ayant causé la mort de 21 étrangers et surtout des pertes considérables au secteur névralgique du tourisme. Les autorités tunisiennes avaient décrété, dans la foulée de l'attentat de Sousse, l'état d'urgence pour une période de 30 jours, reconduit le 3 août courant pour deux mois.
Un chef dangereux d'AQMI éliminé
Des opérations antiterroristes sont menées régulièrement contre les repaires des groupes armés, qui sont particulièrement actifs le long de la frontière algérienne.
Les autorités tunisiennes ont confirmé, dimanche dernier, l'élimination de l'Algérien Abdehak Dabbar, alias Haroun, tué dans une récente opération à Kasserine (Ouest). Le ressortissant algérien a été présenté comme "un élément extrêmement dangereux d'Al-Qaida au Maghreb islamique et un des principaux chefs de la phalange Okba Ibn Nafaa".
En juillet dernier, le ministre tunisien de l'Intérieur, Najem Gharssali a annoncé, suite à une opération sécuritaire de grande envergure, la destruction quasi totale de cette phalange, notamment responsable de l'attentat du musée du Bardo.
Ce groupe cherchait à s'implanter dans la région de Gafsa (sud) et d'y installer des camps, à l'instar des groupes actifs dans les monts Chaâmbi et Semmama, proches de la frontière algérienne