En début de soirée, le porte-parole du ministère russe de la Défense a affirmé que le complexe sidérurgique était «passé sous le contrôle complet des forces armées russes» après la reddition des derniers soldats ukrainiens, et que la nouvelle avait été transmise au président Vladimir Poutine.
Des images publiées par Moscou montraient des cohortes d'hommes en tenue de combat émergeant de l'aciérie, certains avec des béquilles ou des bandages, après une longue bataille qui était devenue un symbole de la résistance ukrainienne à l'invasion russe.
«Le commandement militaire supérieur a donné l'ordre de sauver les vies des militaires de notre garnison et d'arrêter de défendre la ville», avait affirmé dans la journée dans une vidéo sur Telegram le commandant du régiment Denys Prokopenko, un large pansement au bras droit et le gauche tuméfié, depuis ce qui semblait être un local souterrain.
Kiev récuse le terme de reddition, Zelensky évoquant «le sauvetage de nos héros».
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L'armée russe a publié vendredi soir des images qu'elle a présentées comme étant celles de la fouille de combattants ukrainiens désarmés par des soldats russes.
L'Ukraine espère échanger des prisonniers de guerre mais la Russie a fait savoir, visant implicitement le régiment Azov, qu'elle considérait une partie d'entre eux comme des combattants «néonazis».
Le Comité international de la Croix-Rouge a exhorté les deux parties à lui accorder l'accès aux prisonniers de guerre et aux internés civils, «où qu'ils soient détenus».
La bataille pour le contrôle de Marioupol a donné lieu à de multiples accusations de crime de guerre par les puissances occidentales, notamment lors de l'attaque d'une maternité.
L'Ukraine a ouvert plus de 12.000 enquêtes pour crimes de guerre depuis le 24 février, selon le Parquet ukrainien. Vendredi, le sergent Vadim Chichimarine, 21 ans, a admis avoir tué un civil non armé au début de l'offensive, lors du premier procès d'un soldat russe accusé de crimes de guerre depuis le début de l'invasion, dont le verdict est attendu lundi.
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Le jeune soldat s'est dit «sincèrement désolé», mais son avocat l'a déclaré «non coupable» de meurtre avec préméditation et de crimes de guerre dans ses plaidoiries finales.
Contre-offensive en juin?Après avoir échoué à prendre Kiev et Kharkiv, la deuxième ville ukrainienne (nord-est), la Russie concentre ses efforts militaires dans l'Est et le Sud.
«L'ennemi ne cesse de mener des opérations offensives dans la zone opérationnelle orientale afin d'établir un contrôle total du territoire des régions de Donetsk et de Lougansk et de maintenir le corridor terrestre avec la Crimée temporairement occupée», a indiqué l'état-major des forces ukrainiennes sur Facebook samedi matin.
Dans le bassin houiller du Donbass, partiellement contrôlé depuis 2014 par des séparatistes prorusses, le ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou a assuré que la conquête de la région de Lougansk était «presque achevée».
Le porte-parole du ministère ukrainien de la Défense, Oleksandre Motouzianyk, a avancé que la situation «montrait des signes d'aggravation», et que «les forces d'occupation russe mènent un feu intense sur toute la ligne de front».
«Pendant que nous résistons, nos troupes reçoivent des armes étrangères, se réarment, se regroupent, et je pense qu'en juin nous verrons la contre-attaque», a toutefois assuré dans la nuit de vendredi à samedi le gouverneur local Serguiï Gaïdaï.
A Lozova, une ville de l'Est, au moins huit personnes, dont un enfant, ont été blessées par une frappe de missile russe sur un centre culturel fraîchement reconstruit, ont annoncé vendredi des responsables ukrainiens.
Des frappes russes avaient fait 12 morts et 40 blessés jeudi à Severodonetsk, dans la région de Lougansk, selon Gaïdaï, une attaque qualifiée par Zelensky de «brutale et absolument inutile», tandis que les habitants recroquevillés dans les sous-sols décrivaient un interminable calvaire de terreur.
Severodonetsk et Lyssytchansk, séparées par une rivière, constituent la dernière poche de résistance ukrainienne dans la région.
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Alors que les négociations menées il y a quelques semaines sous médiation turque sont au point mort, l'Italie a indiqué vendredi avoir proposé la constitution d'un «groupe international de facilitation composé d'organisations internationales» comme l'ONU, l'UE et l'OSCE.
«L'objectif est de travailler pas à pas (...) en partant par exemple des trêves localisées, de l'évacuation des civils, de la possibilité d'ouvrir des couloirs humanitaires sécurisés, et ensuite évidement de monter en puissance pour arriver à un cessez-le-feu général, puis une paix durable avec un véritable accord de paix», a expliqué le ministre italien des Affaires étrangères, Luigi Di Maio à Turin.
L'heure est dans l'immédiat à la guerre, et les pays du G7 réunis en Allemagne ont promis vendredi de mobiliser 19,8 milliards de dollars (18,7 milliards d'euros) afin d'aider l’Ukraine à «combler son déficit financier».
La veille, le Congrès américain a débloqué une gigantesque enveloppe de 40 milliards de dollars pour l'Ukraine, visant notamment à permettre à l'Ukraine de s'équiper en blindés et de renforcer sa défense antiaérienne.