Les mains menottées et encadré par les agents de police, Ahmed a été conduit en centre de détention pour mineur, où il a été interrrogé suspicieusement, avant d'être suspendu de l'école pour trois jours. Son tort ? Ce lycéen de 14 ans du lycée MacArthur de Irving, dans la banlieue de Dallas, aux Etats-Unis, passionné de robotique, croyait bien faire en emportant à l'école une horloge bricolée, composée d'un écran numérique et d'un circuit électronique, qu'il souhaitait montrer à son professeur de technologie. Au lieu de récolter les félicitations du professeur, le jeune ado a eu droit au pire traitement qui soit.
Accusé d'avoir fabriqué une bombe, les choses se sont emballées pour l'inventeur en herbe, qui s'est retrouvé dans un centre de détention juvénile.
«Alors comme ça, tu as essayé de fabriquer une bombe ?», lui ont demandé les agents de la police, qui l'ont accueilli par un : «Ah! Il s'agit bien de qui je pensais», faisant allusion à sa couleur de peau. L'adolescent a beau répéter qu'il s'agit d'une simple horloge, ils n'en démordent pas : «Ça ressemble à une bombe, comme dans les films, pour moi».
Nul doute pour les parents d'Ahmed, il s'agit bien là d'un acte islamophobe, selon le père du jeune adolescent, dont l'arrestation a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. Ainsi, une campagne a ainsi été lancée sur Twitter avec le mot clé #HelpAhmedMake (Aidons Ahmed à fabriquer) pour soutenir le jeune garçon. Touché par son histoire, un ingénieur d’un laboratoire de la Nasa propose même au jeune inventeur de venir voir un robot de la mission Mars quand il le souhaite.
Ayant eu vent de l'affaire, Obama en personne a tenu a réparer le tort en tweetant : "Belle horloge, Ahmed. Tu veux l'apporter à la Maison Blanche ?", a lancé le président américain, s'immisçant dans l'affaire qui a suscité une avalanche de réactions.
