"Tout au long de ma vie, mes deux atouts ont été ma stabilité mentale et le fait d'être, genre, très intelligent", a-t-il tweeté dans la matinée, visiblement vexé par l'image dépeinte de lui dans cet ouvrage dont il a tenté d'empêcher la sortie. "Je suis passé d'homme d'affaires TRES prospère à grande star de la télé et à président des Etats-Unis (à mon premier essai). Je pense qu'on peut me qualifier non seulement de malin, mais de génie... et un génie très stable en plus!", a-t-il continué, dans un message vindicatif à la tonalité rare pour un dirigeant d'une grande puissance.
Le débat sur la personnalité du 45e président des Etats-Unis a été relancé par la publication vendredi d'un ouvrage controversé: le livre du journaliste Michael Wolff "Fire and Fury: Inside the Trump White House" ("Le feu et la colère, dans la Maison Blanche de Trump", disponible en anglais seulement). L'auteur y dresse un portait au vitriol de l'ancien magnat de l'immobilier, affirmant notamment que tout son entourage doute de sa capacité à gouverner. "Ils disent qu'il est comme un enfant. Ce qu'ils veulent dire, c'est qu'il a besoin d'être immédiatement satisfait. Tout tourne autour de lui", a ainsi affirmé Michael Wolff vendredi dans une interview sur NBC.
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"Il est comme une boule de flipper, il part dans tous les sens", a-t-il ajouté en citant comme exemple le fait que le milliardaire répète les mêmes histoires "trois fois en dix minutes", une tendance également observée dans ses interventions publiques.
Le président a dénoncé un livre selon lui "plein de mensonges, déformations et sources qui n'existent pas" et qualifié son auteur de "gros loser". Plusieurs médias américains ont par ailleurs révélé jeudi qu'une dizaine d'élus du Congrès américain, en majorité des démocrates, ont consulté en décembre une professeur de psychiatrie de l'université de Yale pour analyser la santé mentale de Donald Trump. "Les élus disaient qu'ils étaient inquiets du danger posé par le président, le danger posé par son instabilité mentale pour le pays", a expliqué sur CNN la professeure Bandy Lee, éditrice d'un recueil d'essais de psychiatres analysant l'état psychologique de Donald Trump.
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Le président de la commission des Affaires étrangères du Sénat, le républicain Bob Corker, avait quant à lui comparé en octobre la Maison Blanche à une "halte-garderie pour adultes". "Je sais de source sûre que chaque jour, à la Maison Blanche, le but est de le contenir", avait-il déclaré en référence au milliardaire de 71 ans. Le chef de la diplomatie américaine Rex Tillerson a défendu vendredi le président dans une interview diffusée sur CNN. "Je n'ai jamais remis en cause son aptitude mentale, je n'ai aucune raison de douter de son aptitude mentale", a déclaré le secrétaire d'Etat.
Donald Trump s'est rendu vendredi à Camp David, où il s'entretient pendant tout le week-end avec des membres de son cabinet et les leaders républicains du Congrès, dont Paul Ryan et Mitch McConnell, pour des consultations informelles sur les priorités législatives.