M. Sanchez a juré de respecter la Constitution espagnole au cours d'une cérémonie au palais de la Zarzuela sans bible ni crucifix. Il avait fait de même lors de son arrivée au pouvoir en juin 2018, quand il avait été le premier chef de gouvernement à prêter serment sans symboles religieux depuis depuis le rétablissement de la démocratie en 1977 en Espagne.
Le socialiste doit maintenant former son équipe, le premier gouvernement de coalition depuis la fin de la dictature franquiste en 1975. Selon son Parti socialiste, la composition du gouvernement sera annoncée la semaine prochaine alors qu'elle était attendue initialement cette semaine.
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Vainqueur affaibli des élections législatives du 10 novembre, M. Sanchez a a obtenu mardi d'extrême justesse la confiance des députés (167 voix pour, 165 contre, 18 abstentions) pour se maintenir au pouvoir, ce qui a mis fin à de longs mois de paralysie politique. Il expédiait les affaires courantes depuis le mois de mars après l'explosion de la majorité bancale qui l'avait porté au pouvoir en renversant lors d'une motion de censure le conservateur Mariano Rajoy.
Déjà vainqueur d'un précédent scrutin en avril, M. Sanchez n'était pas parvenu à obtenir suffisamment de soutiens pour être investi par la Chambre des députés, ce qui avait entraîné la convocation d'un nouveau scrutin. Son futur gouvernement, qui inclura plusieurs ministres de Podemos, semble toutefois difficilement en mesure de mettre fin à l'instabilité chronique qui mine depuis 2015 la quatrième économie de la zone euro, où quatre élections législatives ont eu lieu en quatre ans.
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Il ne pourra en effet compter que sur 155 députés socialistes et Podemos et devra négocier d'arrache-pied le vote de toutes ses lois et en premier lieu du budget. Le programme de gouvernement des socialistes et de Podemos promet un virage à gauche: hausse du salaire minimum, alourdissement de la fiscalité pour les plus riches et les grandes entreprises, abrogation partielle de la réforme controversée du marché du travail adoptée en 2012 par les conservateurs ou encore encadrement des loyers dans les villes où ils flambent.