Lors de cet acte V de la mobilisation contre la politique fiscale et sociale du gouvernement, des voix se sont élevées parmi les manifestants pour réclamer que l’exécutif permette un «référendum d’initiative citoyenne» pour «une plus grande justice sociale».
Des appels à la baisse des prélèvements obligatoires et des taxes et impôts sur les produits de première nécessité se sont également fait entendre notamment à Paris lors de la manifestation qui se déroule, pour l’essentiel, aux environs des Champs-Elysées dans une ambiance globalement bon enfant en dépit de certaines escarmouches avec les forces de l’ordre.
Quelque 8000 policiers et gendarmes ont été mobilisés dans la capitale française à l’occasion de cette nouvelle journée de contestation, tandis qu’ils sont quelque 69.000 à avoir été mobilisés dans toute la France. 14 blindés ont également été mobilisés.
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Selon la préfecture de police de Paris, 120 personnes ont été interpellées jusqu’à présent à Paris dont 86 ont été placées en garde à vue.
Lors de contrôles effectués en amont de la manifestation, la police a découvert dans les bagages de certains parmi ces derniers des «armes par destination», notamment des marteaux, des boules de pétanque et des billes.
Au cours de l’acte IV de la contestation, qui avait mobilisé la semaine dernière quelque 136.000 manifestants, plus de 2.000 personnes avaient été interpellées en France, dont 1.700 placées en garde à vue.
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La mobilisation de ce samedi intervient en dépit des appels lancés par les pouvoirs publics et certains partis politiques à ne pas manifester après les événements de Strasbourg et, surtout, les annonces faites par le président Emmanuel Macron par lesquelles il répond en partie aux revendications des «Gilets jaunes».
D’un coût de près de 10 milliards d’euros, les mesures annoncées ont trait à l’augmentation du SMIC de 100 euros par mois dès 2019 et au retour des heures supplémentaires défiscalisées. Le chef de l’Etat français a appelé également les employeurs à verser une prime aux salariés en fin d'année et annoncé l'annulation de la hausse de la Contribution sociale généralisée (CSG) pour les retraités gagnant moins de 2000 euros par mois.