Il est mort des suites d'une crise cardiaque, a-t-on appris auprès des éditions Plon.
Celui qui fut aussi journaliste et responsable d'une maison d'édition a signé plus de soixante ouvrages (romans, récits, essais, nouvelles, poésies, etc.), dont son dernier "Dictionnaire amoureux du Général (De Gaulle)" aux éditions Plon (2020).
De nombreux prix ont jalonné sa carrière: le prix Roger Nimier pour "L'été anglais" (Robert Laffont) ou encore le Grand Prix de littérature Henri-Gal, récompense de l'Institut de France sur proposition de l'Académie française, pour l'ensemble de son oeuvre.
Il avait travaillé comme journaliste dans les années 1970 en Corrèze, où il avait suivi les campagnes de Jacques Chirac et les deux hommes avaient noué une solide amitié. Outre les idées, ils partageaient un fort attachement à ce département, auquel plusieurs de ses ouvrages faisaient référence ("Les Corréziens" Robert Laffont, "Spleen en Corrèze" La Table ronde).
Il est mort un an jour pour jour après l'ancien président de la République, n'ont pas manqué de souligner de nombreuses personnalités politiques qui lui ont rendu hommage.
"Un an, jour pour jour, après la disparition de Jacques Chirac, j'apprends avec tristesse celle de son grand ami Denis Tillinac. Je veux saluer le gaulliste, l'homme de fidélité et l'écrivain profondément attaché à la terre qui l'avait vu naître et qu'il savait si bien raconter", écrit le Premier ministre Jean Castex sur Twitter.
"Denis Tillinac aimait la Corrèze, le rugby, la vie d'antan qu'il chantait en spleen dans ses livres. Il aimait Jacques Chirac et Bonaparte. Car il se revendiquait patriote", réagit dans un communiqué François Hollande, lui aussi ancien président de la République et attaché à la Corrèze. "Mais surtout il aimait écrire comme journaliste, puis comme auteur il savait faire partager ses passions. Nous n'avions pas les mêmes idées mais nous pouvions avoir les mêmes sentiments".
Connu pour ses engagements à droite, Denis Tillinac fut d'abord chiraquien avant de devenir sarkozyste.
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En février 2004, il s'était décrit comme un "chiraquien impénitent" mais appelait à ne pas verser dans "l'anti-sarkozysme". "Qu'il défie Chirac avec une certaine ostentation, c'est un fait, et aux approches des échéances capitales, s'il faut défendre Chirac contre Sarkozy, je le ferai", assurait-il.
Toutefois, Denis Tillinac affirmait que "la France a besoin d'hommes politiques intrépides". "A certains égards (pas tous), Sarko me rappelle le joyeux hussard quadragénaire lâché au galop sur le plateau de Millevaches. Même énergie vitale", poursuivait-il en faisant allusion aux débuts de Jacques Chirac en Corrèze.
En 2012, il avait tenté de convaincre Marine Le Pen de voter pour Nicolas Sarkozy lors de la présidentielle, dans une lettre ouverte, et rapprochait le sort de Marine Le Pen et celui de Nicolas Sarkozy, "comme vous harcelé et méprisé par le système médiatico-mondain que vous dénoncez à juste titre".
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Pour Valérie Pécresse, ex-LR et présidente de la Région Ile-de-France, "c'est un choc, une immense tristesse". "Ton panache, ton amour de la France, ta fidélité va tellement nous manquer", a-t-elle tweeté.
"Chiraquien de toujours, nous avons partagé tellement de merveilleux souvenirs. Homme de talents, de grande culture, chaleureux et fidèle, je perds aujourd'hui un ami très cher", réagit Christian Jacob, président des Républicains.
François Bayrou, président du Modem, le qualifie d'"esprit chaleureux et passionné, amoureux de son terroir, de son pays et de sa langue". Il "va beaucoup manquer à une certaine idée de la France et de la liberté de penser", écrit-il encore.