"L'idée, c'est d'avoir des objectifs chiffrés, ou des quotas, c'est une question de sémantique", a-t-elle dit sur BFMTV/RMC, à la veille d'annonces officielles sur l'immigration par le Premier ministre Édouard Philippe.
"C'est la France qui recrute par rapport à ses besoins. C'est une approche nouvelle, un peu une approche qu'ont le Canada et l'Australie, c'est assez proche", a-t-elle assuré. Lundi soir, le chef du gouvernement a présenté à plusieurs ministres et à des parlementaires de la majorité des mesures sur l'immigration, dont l'actualisation des filières en tension, datant de 2011. La liste sera fixée "l'été prochain, on a pour trois ou quatre mois de méthodologie", a souligné Mme Pénicaud. Et les quotas aussi seront mis en place "l'été prochain".
"On va revoir cette liste chaque année (...) On commence dans quelques semaines avec les partenaires sociaux et les régions. La Dares (cellule statistique du ministère du Travail, NDLR) et Pôle emploi vont travailler pour analyser tous les métiers en tension (...) On vérifie que tous les efforts de formation ont été faits pour permettre à nos demandeurs d'emploi de prendre ces emplois et ensuite les réfugiés (...), on fixera le nombre de personnes par métiers et par territoire", a-t-elle développé.
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Pour la liste, en plus de Pôle emploi, le gouvernement "va travailler avec les partenaires sociaux et les régions". Cette immigration est "assez modeste en chiffres", a reconnu la ministre, soulignant qu'il s'agissait de 33.000 personnes par an. Ces quotas seront fixés en fonction du pays d'origine? "Non, ça n'a aucun sens", a-t-elle répondu. L'immigré "professionnel" aura "un visa de travail pour une durée déterminée et un travail déterminé".