Pour disperser les manifestants et les empêcher de se rapprocher de places sensibles de la capitale, les forces de l’ordre ont du utiliser des grenades lacrymogènes, des grenades assourdissantes et des canons à eau. En réponse, les manifestants ont détruit du mobilier urbain et dressé des barricades ponctuelles.
Cette mobilisation est la deuxième du genre après celle qui a rassemblé samedi dernier à Paris plus de 280.000 personnes ayant répondu à l’appel du mouvement des «Gilets jaunes» dont les griefs étaient axés d’abord sur la hausse du prix avant de s’élargir à une dénonciation plus globale en matière de taxation et de baisse du pouvoir d'achat.
Ce samedi, le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, a indiqué que la mobilisation des ''Gilets jaunes" connaissait un "fort affaiblissement" avec 23.000 manifestants en France en fin de matinée et 8.000 manifestants à Paris.
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Mais, la mobilisation qui devait être pacifique a rapidement dégénéré à Paris sur la célèbre avenue des Champs-Élysées. Le ministre de l'Intérieur a, dans des déclarations à la presse, pointé du doigt l'ultradroite. Il a également fait état de plusieurs arrestations, 8 pour l’instant selon les médias du pays.
A Paris, un important dispositif de sécurité, quelque 5.000 membres des forces de l’ordre, a été déployé pour sécuriser l'Elysée, la Concorde, les ministères, l'Assemblée ou encore le Sénat et empêcher les manifestants de se rassembler autour ou devant ces lieux emblématiques.
Selon les médias de l’Hexagone, avec ce nouveau rassemblement, le mouvement des Gilets jaunes attend du gouvernement une prise en compte réelle de ses revendications et l’ouverture d’un dialogue constructif.
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Au lendemain de la première journée de mobilisation de samedi dernier, le gouvernement restait ferme dans ses positions, affirmant qu’il allait '’tenir le cap’’ et maintenir la taxe carbone décriée, tout en affirmant ‘’comprendre la colère, la souffrance des Français».
Mais les médias français croient savoir que le gouvernement pourrait annoncer, une fois les manifestations du week-end passées, une inflexion de sa politique de fiscalité écologique. Cette annonce pourrait intervenir mardi prochain et de nouvelles mesures d'aides pourraient être dévoilées, comme un report de la vignette poids lourds.
Le gouvernement, qui considère la taxe carbone comme "un enjeu considérable", avait déjà annoncé des mesures destinées à atténuer les effets de la hausse des prix des carburants sur les ménages modestes. Parmi ces mesures, figure le doublement de la prime à la conversion qui s’élève actuellement à 2.000 euros et l’élargissement du chèque énergie.
Né sur les réseaux sociaux, le mouvement des Gilets jaunes qui refuse toute récupération politique, se veut une expression du ‘’au Ras-le-bol fiscal’’ des Français qui ont l’impression de crouler sous le poids des impôts ce qui se répercute sur leur pouvoir d’achat.