Ces défilés, pour le quatrième week-end consécutif, ont lieu au lendemain d'un nouvel appel pressant lancé par Emmanuel Macron - "faites-vous vacciner" - et alors que plus de 44 millions de Français ont reçu au moins une dose (65,9% de la population).
"Macron, ton pass (sanitaire), on n'en veut pas", avaient crié, dès jeudi soir, quelques centaines de manifestants à Paris, après sa validation par le Conseil constitutionnel.
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La loi qui élargit le pass sanitaire à de nouveaux lieux publics et instaure une obligation vaccinale pour les soignants a été publiée au Journal officiel vendredi. A partir de lundi, il faudra a priori présenter un certificat de vaccination, un test PCR négatif au Covid-19 ou un certificat de rétablissement de la maladie pour avoir accès aux cafés et aux restaurants, salles de spectacles ou salons professionnels, ou encore pour faire un long trajet à bord d'un avion, train ou autocar.
Dans les cortèges, beaucoup disent refuser d'être "les cobayes" de nouveaux vaccins. Mais une bonne part des manifestants, parfois vaccinés, manifestent spécifiquement contre l'imposition du pass sanitaire qui constitue selon eux une "obligation vaccinale déguisée" et instaure "une société de contrôle".
Le ministère de l'Intérieur avait recensé au moins 204.000 manifestants le 31 juillet (contre 161.000 une semaine plus tôt). "On attend globalement le même nombre de manifestants" ce samedi, pronostique une source policière.
"C'est un coup de massue", disait jeudi soir le manifestant parisien Nejeh Ben Farhat, "gilet jaune" de 42 ans, au sujet de la décision des Sages du Conseil constitutionnel qui ont validé l'essentiel du projet de loi sanitaire votée le 25 juillet par le Parlement. "On a l'impression qu'une grande partie de la population a accepté son sort", déplorait-il.
Ce technicien télécoms se présente comme l'un des organisateurs de la principale manifestation parisienne prévue samedi à partir de 11H00 au métro Pont de Neuilly (Hauts-de-Seine), pour un départ en début d'après-midi vers le centre de Paris.
"C'est la manifestation la plus à risques, notamment de départs en cortèges sauvages. On y portera une attention particulière", a expliqué à l'AFP une source policière, évoquant par ailleurs une "vigilance" autour des Champs-Élysées.
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Trois autres rassemblements sont prévus à Paris, où la préfecture de police dit attendre 10.000 manifestants. L'un d'eux a lieu à l'appel de Florian Philippot, ancien numéro 2 du RN et président des Patriotes, à 14H30 devant l'École militaire (VIIe). Nicolas Dupont-Aignan a annoncé qu'il y serait "aux côtés des Français qui manifestent pour obtenir le retrait" du pass.
Comme la semaine dernière, l'affluence devrait être particulièrement forte en Provence-Alpes-Côtes d'Azur, notamment à Toulon, Montpellier et Nice. A Marseille, une manifestation, déclarée en partie seulement, s'élancera à 14H00 du Vieux-Port à l'appel de SUD et de sapeurs-pompiers.
A Lyon, deux appels à manifestation ont été déclarés pour 14H00. La préfecture a établi un périmètre d'interdiction de manifestation dans l'hypercentre de Lyon de 12H00 à 21H00 "en raison des violences survenues ces dernières semaines en marge des rassemblements revendicatifs illégaux".
Une douzaine de manifestations sont prévues dans les Hauts-de-France, l'Aube et les Ardennes, notamment à Lille, Abbeville, Reims ou Dunkerque.
A Saint-Brieuc, la contestation se divise en deux rassemblements, l'un à l'appel d'organisations et de partis de gauche (Attac, Confédération paysanne, EELV, LFI) ainsi que de "gilets jaunes" locaux, l'autre organisé par le mouvement de Philippot et d'autres formations de droite radicales.
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A Toulouse - où les locaux de l'Ordre des infirmiers avaient été vandalisés, avec notamment des tags anti-pass sanitaire, dans la nuit de jeudi à vendredi - les manifestants protesteront également contre la réforme de l'assurance chômage et celle des retraites.
La semaine dernière, les manifestations avaient parfois été émaillées de face-à-face tendus avec les forces de l'ordre et ponctuées d'invectives, voire d'injures envers les médias. A Montpellier, des manifestants s'en étaient pris à un pharmacien qui effectuait des dépistages du Covid-19, certains le traitant de "collabo" et d'"assassin".