"Il y avait deux jeunes gens d'origine égyptienne qui s'apprêtaient à commettre un attentat, avec soit de l'explosif soit à la ricine, ce poison (...) très fort", a déclaré le ministre sur la chaîne BFMTV. "Ils avaient des tutoriels qui indiquaient comment construire les poisons à base de ricine", a-t-il poursuivi, indiquant que les deux hommes échangeaient sur la messagerie cryptée Telegram.
"L'interpellation a eu lieu dans le 18e arrondissement parisien", dans le nord de la capitale, a confié à l'AFP une source proche de l'enquête, précisant qu'un des deux hommes "reconnaît avoir voulu passer à l'acte". Selon cette source, l'arrestation a eu lieu vendredi 11 mai, à la veille de l'attaque au couteau menée à Paris par Khamzat Azimov, un jihadiste franco-russe qui a tué une personne et en a blessé cinq dans le quartier Opéra, en plein centre.
Dans la soirée de jeudi, un ami de l'assaillant, Abdul Hakim A., Franco-Russe de 20 ans, a été mis en examen pour "association de malfaiteurs terroriste en vue de préparer des crimes d'atteintes aux personnes". Deux jeunes femmes, proches d'Abdul Hakim A., ont également été interpellées.
Au total, 51 attentats ont été déjoués depuis janvier 2015, avait indiqué fin mars le Premier ministre, Edouard Philippe.
La France a basculé dans l'ère de la violence jihadiste en janvier 2015 lors des attentats qui avaient ciblé l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo, une policière municipale à Montrouge, près de Paris, et un supermarché casher à Paris, et avaient fait 17 morts.
L'attaque parisienne de samedi a porté à 246 le nombre de personnes tuées depuis le début de cette vague d'attentats jihadistes en France.