"Ils veulent un changement de régime, c'est évident", a déclaré l'émir dans l'émission 60 Minutes. "L'histoire nous enseigne qu'ils ont déjà essayé, en 1996, quand mon père est devenu émir. Et ces dernières semaines, ils ont recommencé de façon évidente".
Le Qatar n'a plus d'accès terrestre au reste du monde depuis le 5 juin dernier, quand l'Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, Bahreïn et l'Égypte ont rompu leurs relations avec le pays, provoquant une importante crise diplomatique dans le Golfe. Ils lui ont imposé des sanctions économiques, notamment l'arrêt des liaisons aériennes, maritimes et terrestres, forçant le Qatar à développer de nouvelles voies d'approvisionnement par les airs ou les mers, ainsi qu'à rechercher de nouveaux soutiens diplomatiques.
Les quatre pays l'accusent de soutenir des groupes islamistes radicaux et d'être trop proche de l'Iran.
Jusqu'à présent, Doha n'accusait pas explicitement ses voisins de tentative de changement de régime.
Mais ces dernières semaines, a dit l'émir à CBS, "ils disent dans les médias que ce régime devrait être plus acceptable pour ses voisins". "Ils veulent dire que nous devrions les suivre, au lieu d'être indépendants. C'est ce qu'ils veulent dire, c'est ce qu'ils veulent", a-t-il insisté.