L'ancien PDG de Renault-Nissan est arrivé en décembre à Beyrouth pour fuir des accusations de malversations financières au Japon, où il a passé 130 jours en détention. Dans son pays d'origine, il a tenu en janvier une conférence de presse très médiatisée pour dénoncer un "coup monté", mais depuis il fait profil bas.
Carlos Ghosn se trouvait ce mardi à l'Université Saint-Esprit de Kaslik (USEK), au nord de Beyrouth, pour présenter un partenariat avec l'établissement.
Il a refusé de répondre aux questions en lien avec ses déboires judiciaires ou le procès au Japon de son ancien collaborateur chez Nissan, l'Américain Greg Kelly.
"Je ne vais pas dévier cette conférence de son sujet et son sujet c'est l'USEK", a répété un Carlos Ghosn au teint bronzé, apparaissant ici à la minute 15’44’’.
Il a évoqué trois programmes de formation qui seront montés en collaboration avec l'USEK. Le premier, se voulant comme "le meilleur du Liban mais aussi dans la région", est destiné aux cadres d'entreprises. Le deuxième concerne un centre de formation sur les nouvelles technologies, et le troisième apportera un soutien aux start-up et aux entrepreneurs.
Les participants bénéficieront notamment d'une session de conseil en tête à tête avec Carlos Ghosn, et recevront à la fin du cursus un certificat signé par l'homme d'affaires et l'université USEK.
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"Nous voulons prouver (...) que nous sommes de formidables entrepreneurs, particulièrement à ce moment où le pays en a vraiment besoin", a expliqué Carlos Ghosn. Un des objectifs est de "servir le pays et la société", a-t-il dit.
Depuis un an, le Liban est en plein effondrement économique. La livre libanaise connaît une dépréciation inédite, tandis que le pays a connu des licenciements massifs et des baisses de salaires. Plus de la moitié des Libanais vivent désormais dans la pauvreté, selon des statistiques officielles.