«Nous voulons totalement exclure un acte extérieur ciblant la voiture dans laquelle Lars Vilks se trouvait. Rien n'indique cela mais nous voulons être sûrs de pouvoir fermer cette porte», a indiqué un responsable de la police, Stefan Sintéus, lors d'une conférence de presse. Cible d'un attentat à Copenhague en 2015, Lars Vilks a trouvé la mort dimanche après-midi dans le sud de la Suède avec deux des policiers chargés de le protéger, alors qu'ils revenaient de Stockholm.
Pour une raison que l'enquête doit déterminer, mais qui pourrait être l'explosion d'un pneu, leur véhicule s'est retrouvé sur la voie de circulation opposée où il a percuté un camion, a expliqué la police. Les deux véhicules ont alors pris feu, et Lars Vilks et ses gardes du corps sont morts sur place.
Blessé, le conducteur du camion a été transporté à l'hôpital où il a pu être entendu par les enquêteurs. Le résultat de cette première audition n'a pas été rendu public. Depuis son dessin du prophète Mohammed en chien, qui suivait les caricatures danoises du prophète publiées en 2005, Lars Vilks vivait sous protection de façon quasi-ininterrompue, en raison de nombreuses menaces et agressions émanant d'islamistes.
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La police a affirmé ce lundi qu'il n'y avait pas eu récemment de nouvelles menaces concrètes à son encontre. Le 14 février 2015, un jeune Danois d'origine palestinienne avait ouvert le feu en tentant de faire irruption dans un débat sur la liberté d'expression à Copenhague, organisé après l'attentat jihadiste meurtrier contre l'hebdomadaire satirique Charlie Hebdo à Paris.
Lars Vilks, qui était la tête d'affiche de la réunion avec l'ambassadeur de France, s'en était tiré indemne, mais un réalisateur danois de 55 ans avait été tué par l'assaillant, qui plus tard dans la soirée avait abattu un gardien de la synagogue de Copenhague. Il avait été tué au petit matin lors d'un face-à-face avec la police danoise.