Vidéo. Présidentielle algérienne: Saïd Bouteflika sort de l'ombre

AFP

Le 31/07/2017 à 18h35

VidéoPrésent, dimanche 30 juillet, aux funérailles de Redha Malek, négociateur algérien des accords d'Évian, décédé la veille, le frère du président algérien Abdelaziz Bouteflika a fait l'ouverture du journal de 20 heures de l’ENTV. Un signal de sa probable candidature à la présidentielle de 2019 .

Les images des funérailles de Redha Malek, ancienne figure de proue du mouvement national algérien, diffusées par la chaîne ENTV (la chaîne de télévision publique algérienne) et accordant la part belle à Saïd Bouteflika, sont fort édifiantes. Il s'agit d'une première qui montre que celui qui détenait le pouvoir tout en se faisant discret a décidé d'occuper l'espace médiatique pour préparer les Algériens à sa très probable candidature à l'élection présidentielle de 2019. Ces images témoignent aussi de la place prépondérante que ne cesse de prendre le jeune frère du président Abdelaziz Bouteflika.

Jamais auparavant, Saïd Bouteflika ne s'était affiché médiatiquement. D'où les hypothèses que soulève ce brusque revirement, mais aussi son timing. Cette sortie médiatique intervient -rappelons-le- après la récente intervention du secrétaire général du FLN, Djamel Ould Abbes, défendant le droit de Saïd Bouteflika à se porter candidat pour la présidentielle prévue en 2019, non sans avoir ajouté que «si le président Bouteflika se porte candidat pour un cinquième mandant, nous allons naturellement le soutenir».

Qui mieux que Saïd Bouteflika connaît l’état de santé de son frère, président de la République algérienne? Le fait que Saïd décide de sortir du bois est un indice sur la quasi certaine inaptitude d’Abdelaziz à se présenter pour un cinquième mandat. Saïd Bouteflika a décidé d’entamer ce qui ressemble fort à une campagne présidentielle.

Reste à savoir si les militaires qui pèsent lourd dans la vie politique algérienne l'entendront de cette oreille. D'autant que le général de corps d'armée Ahmed Gaïd Salah, vice-ministre de la Défense, mais aussi chef d'état-major de l'armée algérienne, exprime clairement qu'il faudra compter avec lui pour les présidentielles.

Par Khalid Mesfioui
Le 31/07/2017 à 18h35