Emmanuel Macron va sans doute se rappeler longtemps de sa première visite officielle en Algérie en sa qualité de président de la France. Et ce n’est pas parce que le déplacement a été fructueux en échanges, en accords ou en conventions de partenariat, mais plutôt parce que certains à Alger guettaient la moindre occasion pour lui parler du Maroc.
Ce fut le cas par exemple de ce journaliste qui, en conférence de presse, et en des termes tenant presque du reproche, a demandé au locataire de l'Élysée s’il préférait le Maroc à l'Algérie, étant donné qu'il avait réservé son premier déplacement au Maroc alors qu’historiquement, ses prédécesseurs avaient pour habitude d'effectuer leur première visite officielle à l'étranger à Alger.
Le journaliste en a même rajouté une couche en demandant à Emmanuel Macron pourquoi son séjour à Alger était aussi court, au point que la presse parle d’«escale politique» et non d’une «visite d’État».
Avec ironie, Emmanuel Macron a commencé par remercier le journaliste de «contribuer à la pacification des relations internationales et régionales», avant d’expliquer que le déplacement effectué au Maroc était un «dîner amical et personnel», et que la visite effectuée mercredi à Alger était une visite «plus officielle que celle du Maroc». Le président français n’a pas manqué de souligner qu’au moment où la visite au Maroc a été effectuée, elle ne pouvait pas l’être à Alger, faisant vraisemblablement allusion à l’état de santé du président Bouteflika qui rend très problématique la programmation des visites de chefs d’État en Algérie.