Les blessures de la guerre d’Algérie ont encore aujourd’hui beaucoup de mal à cicatriser, tant la France et son ancienne colonie du Maghreb peinent à tirer un trait sur un passé commun peu reluisant. Dans une émission diffusée sur la chaîne algérienne Lina Télévision, le 28 janvier, mais reprise et commentée par la presse française depuis le 9 mars seulement, le journaliste Mohamed Allal s’est ainsi fait le porte-voix d’une Algérie qui attend toujours des excuses de la part de la France, notamment "pour avoir volé son pays, ses richesses et ses trésors".
Et parmi les richesses pillées par la France, le journaliste évoque certains matériaux, tels que le fer, quitte à revendiquer l’appartenance algérienne du plus grand monument français construit avec pour principal matériau du fer… La tour Eiffel.
Il faut donc que "la France rende la tour Eiffel à l’Algérie" a-t-il clamé, soutenu dans cette revendication par une partie de la Toile algérienne, en insistant sur le fait que ce monument parisien doit son existence à l’exploitation des minerais de fer "extraits du sol barbaresque" et qui appartient légitimement aux Algériens.
Une affirmation déjà formulée en 2018 sur les ondes de la chaîne radio Beur FM, qui indiquait que le métal en question était extrait des "mines de Zaccar et de Rouïna", en Algérie, quitte à faire une entorse à l’histoire, le fer utilisé pour la construction de la Tour Eiffel, pour l'exposition universelle de 1900, provenant de mines de Lorraine.
Une revendication qui, faute d'être exacte, a malheureusement déclenché une vague de commentaires xénophobes sur la toile, proposant en retour de rendre à l'Algérie les Algériens de France, ou comme l'a rétorqué en retour le romancier, reporter et réalisateur Pierre Rehov sur le plateau de l'émission les grandes gueules, de restituer aux Français d'Algérie leurs biens.