Vidéo. Syrie: des victimes ont été exposées à un gaz de type sarin

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En directL'OMS a accrédité, mercredi, la thèse d'une attaque chimique en Syrie. De son côté Médecins sans frontières (MSF) confirme des symptômes caractéristiques d'une exposition à des agents neurotoxiques tels que le gaz sarin. Al Jazeera a diffusé une vidéo montrant des enfants victimes de l'attaque.

Le 19/11/2019 à 17h00

Les symptômes évoquent "des signes compatibles avec une exposition à des produits organosphosphorés, une catégorie de produits chimiques incluant des agents neurotoxiques", a souligné dans un communiqué l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Cette thèse, ajoute-t-on, est confortée par "le manque apparent de blessures externes rapporté dans des cas montrant l'apparition rapide de symptômes comprenant une détresse respiratoire aiguë comme principale cause de la mort".

Une thèse confortée par l'organisation humanitaire Médecins sans frontières, qui gère quatre structures dans le nord de la Syrie. Dans un communiqué, MSF indique qu'une de ses équipes dépêchées en soutien aux urgences de l’hôpital de Bab Al Hawa, dans la province d’Idlib, a "décrit des symptômes concordants avec une exposition à un agent neurotoxique de type gaz sarin."

Une vidéo diffusée par Al Jazeera montre des enfants dont les corps sont pris de spasmes et de crises de suffocations. Âmes sensibles...

Parmi ces victimes du bombardement de la ville de Khan Cheikhoune transférées à Bab Al Hawa, situé à 100 kilomètres au nord près de la frontière turque, "MSF a constaté chez huit patients des symptômes – pupilles rétractées, spasmes musculaires et défécation involontaire – caractéristiques d’une exposition à des agents neurotoxiques, tels que le gaz sarin", lit-on dans le communiqué.

L'OMS avertit également de la capacité limitée des hôpitaux voisins de la zone touchée, soulignant que de nombreuses installations sont endommagées par les combats. D'après l'Observatoire syrien des droits de l'homme (OSDH), 20 enfants figurent parmi les 72 civils tués par l'attaque survenue mardi à Khan Sheikhun, localité contrôlée par des groupes rebelles. L'OSDH a également fait état de plus de 160 blessés et de "personnes disparues".

Plusieurs responsables occidentaux ont pointé du doigt dans cette attaque meurtrière le régime du président syrien Bachar al-Assad. Une résolution présentée par Washington, Paris et Londres condamnant l'attaque et appelant à une enquête rapide doit être soumise mercredi au vote du Conseil de sécurité de l'ONU.

Le 19/11/2019 à 17h00