Le Premier ministre indien Narendra Modi a ainsi annoncé que son pays allait lancer dans une semaine l'une des plus vastes campagnes de vaccination contre le Covid-19 dans le monde, afin de toucher 300 millions de personnes.
L'Inde, avec ses 1,3 milliard d'habitants, est le deuxième pays le plus touché - après les Etats-Unis -, avec plus de dix millions de cas détectés, même si le taux de mortalité est l'un des plus faibles du monde.
Au Royaume-Uni, 1,5 million de personnes ont déjà reçu leur première injection, dont désormais la reine, âgée de 94 ans, et le prince Philip, 99 ans, confinés dans leur château de Windsor, proche de Londres. La monarque, habituellement assez discrète sur son état de santé, "a décidé de rendre publiques ces informations afin d'éviter des inexactitudes et d'éventuelles rumeurs", a souligné l'agence de presse britannique PA.
Pays d'Europe le plus endeuillé par la pandémie avec plus de 80.000 morts, le Royaume-Uni fait actuellement face à une flambée des contaminations attribuée à un variant plus contagieux du virus, et à Londres, les hôpitaux sont menacés d'être submergés, "avec une propagation du virus hors de contrôle", a reconnu son maire, Sadiq Khan.
Au Vatican, le pape François, 84 ans, a annoncé samedi qu'il se ferait vacciner "la semaine prochaine", dans un entretien avec la chaîne de télévision italienne Canale 5.
"La semaine prochaine, nous commencerons à le faire ici (au Vatican, NDLR) et j'ai pris rendez-vous, il faut le faire", a-t-il dit, dénonçant au passage "un négationnisme suicidaire que je ne saurais pas expliquer" face au vaccin.
Sur sept jours, 658.100 nouveaux cas ont été enregistrés en moyenne toutes les 24 heures sur la planète, soit 14% de plus que la semaine précédente, selon un bilan de l'AFP.
Vendredi, les Etats-Unis ont enregistré un nouveau record de contaminations avec près de 290.000 cas recensés en 24 heures.
Et 63 cas du nouveau variant britannique ont été détectés dans huit Etats américains, notamment en Floride et en Californie.
"Nous en avons assez"Depuis l'apparition, il y a plus d'un an, du nouveau coronavirus en Chine, plus de 1,9 million de personnes ont péri sur près de 89 millions de cas confirmés. Et parmi les malades guéris, plus des trois quarts de ceux ayant été hospitalisés souffrent encore d'au moins un symptôme six mois après leur contamination, révèle une étude parue samedi dans la revue The Lancet.
Face à l'aggravation de l'épidémie, l'Union européenne a donné vendredi un coup d'accélérateur à ses programmes de vaccination, critiqués pour leur lenteur, en doublant ses précommandes de doses de Pfizer-BioNTech, tout en attendant les premières livraisons de celles de Moderna.
L'UE pourrait en outre autoriser fin janvier un troisième vaccin, celui d'AstraZeneca/Oxford.
Avec les deux premiers, "nous nous sommes déjà assurés d'une quantité de doses qui nous permet de vacciner 380 millions d'Européens, c'est plus de 80% de la population, et d'autres vaccins vont suivre dans les semaines et les mois à venir", a déclaré la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
En France, où l'épouse du président, Brigitte Macron, a été testée positive au Covid-19 le 24 décembre, sans présenter de symptômes lourds, le nombre de cas positifs quotidiens a dépassé les 20.000 depuis trois jours consécutifs, poussant le gouvernement à accélérer la campagne de vaccination.
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Face à la menace de variants plus contagieux, il a aussi avancé à 18H00 le couvre-feu dans huit nouveaux départements. Le reste du territoire connaît un couvre-feu à 20H00.
Le gouvernement de la Principauté de Monaco a pour sa part a décidé d'avancer le couvre-feu à 19H00 dès lundi.
En Suède, une nouvelle loi permettant à l'exécutif d'édicter des mesures restrictives coercitives dans des zones ciblées entre en vigueur dimanche.
Et au Danemark, où les cas liés à la souche mutante britannique se multiplient, des manifestations contre les restrictions ont dégénéré samedi en affrontements et neuf personnes ont été arrêtées. "Liberté pour le Danemark, nous en avons assez", ont scandé les manifestants.
Aide pour les "pays vulnérables"La diffusion rapide des nouveaux variants inquiète d'autant plus que les vaccins, conçus en un temps record, ne sont toujours pas déployés à grande échelle.
L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a à ce propos appelé vendredi à une plus grande solidarité vaccinale et demandé aux pays riches de cesser de conclure des "accords bilatéraux" avec les laboratoires pharmaceutiques.
Le Royaume-Uni a annoncé dimanche avoir collecté auprès de ses alliés un milliard de dollars (820 millions d'euros) pour aider les "pays vulnérables" à accéder aux vaccins contre le nouveau coronavirus, selon le ministère des Affaires étrangères Dominic Raab.
"Nous ne serons à l'abri de ce virus que lorsque nous serons tous à l'abri - c'est pourquoi nous nous concentrons sur une solution mondiale à un problème mondial", a-t-il déclaré.
De son côté, Cuba a annoncé vouloir tester en Iran l'efficacité de Soberana 02, son candidat vaccin le plus avancé. Cette annonce survient au lendemain d'un tweet du guide suprême iranien, Ali Khamenei, dans lequel il déclare "interdit d'importer des vaccins faits aux Etats-Unis ou au Royaume-Uni".
En Chine, où l'épidémie est sous contrôle, les autorités ont agi très énergiquement face à l'apparition de nouveaux foyers pourtant modestes, redoutant l'approche du Nouvel An, célébré en février.
Les restrictions ont été renforcées samedi dans deux villes au sud de Pékin, déjà placées en quarantaine.
La Bolivie, confrontée à "escalade très rapide" des contaminations a commencé samedi à effectuer des tests rapides, massifs et gratuits après avoir enregistré la veille un record d'infections en un jour (2.263).