"Covid, Covid, Covid! Les médias «Fake News» n'ont que ce mot à la bouche", a lancé le milliardaire républicain lors du deuxième de ses trois meetings de la journée, à West Salem, un village de l'Etat-clé du Wisconsin, dans le nord du pays.
Plus tôt, dans le Michigan, un autre Etat décisif, le président sortant avait dit devant une foule compacte de centaines de partisans que les électeurs auraient le choix le 3 novembre "entre notre plan pour tuer le virus ou le plan Biden pour tuer le rêve américain".
"Il veut tous vous enfermer de nouveau", a-t-il prévenu. "Cette élection est un choix entre une super-reprise Trump ou une dépression Biden".
Alors que 67 des plus de 230 millions d'électeurs américains ont déjà voté par anticipation (un tiers en personne et deux tiers par courrier), un record historique, le temps presse pour que Donald Trump, à la traîne dans les sondages, renverse la tendance.
De Washington au Nebraska, en passant par le Michigan et le Wisconsin, c'est donc lui qui avait la journée de meetings la plus dense.
Son rival s'est contenté lui d'un seul Etat, celui de Géorgie, dans le Sud conservateur où encore récemment personne n'aurait envisagé que le président républicain puisse être battu.
Joe Biden s'y est inscrit dans la lignée d'un illustre président démocrate de temps de guerre, Franklin Roosevelt (1933-1945), à Warm Springs, où l'ancien dirigeant paralysé des jambes par la polio se rendait pour ses "eaux thérapeutiques".
"Si vous m'accordez l'honneur d'être votre président, préparez-vous à un changement de priorités. Car nous agirons dès le premier jour de ma présidence pour reprendre le contrôle du Covid", a déclaré l'ancien vice-président de Barack Obama, dans un discours en extérieur d'une vingtaine de minutes devant quelques invités à distance les uns des autres.
Il s'est ensuite rendu dans la plus grande ville de Géorgie, Atlanta, pour un meeting en "drive in" auquel ont assisté, depuis leur voiture, près de 800 personnes, l'un des plus gros rassemblements de sa campagne jusqu'ici.
"Plus de 225.000 Américains sont morts du Covid-19", a rappelé Joe Biden. "Des millions de personnes sont au chômage, au bord du gouffre, et ne peuvent pas voir la lumière au bout du tunnel".
"Et Donald Trump a abandonné", a-t-il ajouté, faisant à nouveau allusion à la petite phrase du chef de cabinet du président, Mark Meadows, qui avait laissé entendre au cours du week-end que la pandémie était hors de contrôle.
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De retour sur les estrades pour la dernière ligne droite afin d'aider son ancien numéro deux, l'ex-président démocrate Barack Obama a repris mardi son réquisitoire cinglant contre son successeur à la Maison Blanche, qu'il juge nombriliste et incompétent.
"Ce président revendique tout le crédit pour une économie dont il a hérité, et rejette toute responsabilité pour une pandémie qu'il a ignorée", a lancé Joe Biden depuis Orlando, en Floride, soutenu par Barack Obama, qui l’a précédé à la tribune, et dont il avait été le vice-président durant ses deux mandats.
Après la confirmation lundi dernier, 26 octobre 2020 par le Sénat de la nomination de la juge conservatrice Amy Coney Barrett à la Cour suprême des Etats-Unis, une victoire politique indéniable pour Donald Trump, la dernière semaine de campagne pourrait voir revenir en force la question des brutalités policières et du racisme, qui agite le pays depuis des mois.
La ville de Philadelphie a été le théâtre dans la nuit de lundi à hier, mardi 27 octobre 2020 d'une flambée de violence, après qu'un Afro-Américain de 27 ans, Walter Wallace, souffrant de problèmes psychologiques, a été abattu par des policiers, qui affirment qu'il avait un couteau.
"Nous ne pouvons accepter dans ce pays qu'une crise psychiatrique se termine en décès", ont réagi Joe Biden et sa colistière Kamala Harris, tout en condamnant les pillages et les attaques contre des policiers.
De récents faits similaires, dénoncés par le mouvement Black Lives Matter ("Les vies noires comptent"), ont suscité des réponses extrêmement contrastées de la part de Joe Biden et Donald Trump.
Le premier a promis des mesures pour endiguer les injustices subies par les minorités raciales, tandis que le second se pose en garant de "la loi et l'ordre" face à un chaos orchestré selon lui par les démocrates.