Selon Greg Abbott, le gouverneur républicain de cet immense Etat du sud, la facture de la tempête, qui a fait au moins 42 victimes et d'énormes dégâts matériels, devrait largement dépasser la barre des 100 milliards de dollars.
"Katrina a coûté plus de 120 milliards de dollars. Si vous regardez le nombre de foyers et d'entreprises affectées ici, je pense que cela va coûter bien plus de 120 milliards, probablement entre 150 et 180 milliards de dollars", a-t-il assuré sur Fox News.
La reconstruction sera "un travail de longue haleine", a-t-il prévenu, affirmant que Harvey était une "plus grosse tempête" que Katrina qui avait causé la mort de plus de 1.800 personnes lors de son passage sur la Louisiane en 2005.
L'administration Trump a déjà sollicité le Congrès pour débloquer près de 8 milliards de dollars en urgence, et compte demander par la suite 6,7 milliards de dollars d'aide supplémentaire.
Pour cela, il faudra que le Congrès relève le plafond de la dette, selon un courrier adressé à la Chambre des représentants par le directeur du budget, Mick Mulvaney.
"Nous devons nous assurer que le plafond de la dette sera relevé", a martelé le secrétaire au Trésor, Steven Mnuchin, qui a fait de cette décision du Congrès une condition sine qua non pour que les Etats touchés, le Texas et la Louisiane voisine, reçoivent une aide financière viable.
Sur place, les Texans se montrent résolument optimistes et tournés vers l'avenir, en cette "journée nationale de prière" décrétée par Donald Trump.
Le président américain s'est lui-même recueilli dimanche matin dans l'église épiscopale Saint-John de Washington, en face de la Maison-Blanche, où il s'était déjà rendu le jour de son investiture.
La veille, il avait fait le voyage à Houston, où il avait rencontré des sinistrés de Harvey, qui a semé la désolation dans cette mégalopole de 2,3 millions d'habitants, la quatrième plus grande ville du pays.
Le milliardaire est apparu très à son aise, enchaînant photographies, poignées de main, distribution de repas et jeux avec les enfants.
"Une visite très positive", a reconnu dimanche le maire démocrate de Houston, Syvester Yurner, qui a assuré que sa ville serait opérationnelle mardi, après le long week-end américain du "Labor Day".
"L'aéroport est ouvert, le port est ouvert, le métro est revenu à la normale", a-t-il insisté, rappelant que Houston était "ouverte aux affaires".
"Si vous voulez animer une conférence ou une convention, ou organiser un match ou un concert dans cette ville, vous pouvez venir. Nous voulons que vous veniez!", a-t-il déclaré.
Les eaux se sont maintenant retirées dans 95% de Houston.