Parmi les têtes d'affiche de cette première journée de débats organisés par le Forum économique mondial (WEF): la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen, qui fera un discours à 11H15 (10H15 GMT), et le vice-Premier ministre chinois Liu He dont l'intervention est prévue à 11H45 (10H45 GMT).
Presque un an après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, et alors que le bilan de l'attaque de Dnipro ne cesse de s'alourdir, la guerre sera dans toutes les têtes. Une importante délégation ukrainienne est attendue dans la station de ski suisse, emmenée par la première dame Olena Zelenska qui doit adresser un message spécial à Davos durant la plénière de mardi.
Le président Volodymyr Zelensky a, lui, prévu des interventions en visioconférence en marge du forum à partir de mercredi.
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Les conséquences du conflit pour l'approvisionnement mondial en énergie, la sécurité alimentaire, ou la sécurité tout court notamment en Europe seront également au menu cette semaine, avec l'Allemand Olaf Scholz ou l'Espagnol Pedro Sanchez parmi les chefs de gouvernement annoncés, de même que le secrétaire général de l'Otan Jens Stoltenberg.
Si les Russes sont absents, de même que certaines figures de Davos comme le milliardaire George Soros qui a renoncé à son traditionnel dîner pour cause de «conflit d'agenda», l'édition 2023 voit aussi le retour d'une plus importante délégation chinoise, après la levée par Pékin des sévères restrictions de déplacement mises en place pour lutter face à la pandémie.
Que dira son chef de file Liu He, qui avait mené des négociations lors de la guerre commerciale avec les Etats-Unis et doit rencontrer plus tard dans la semaine à Zurich la secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen, sur l'état du commerce mondial?
Le président Xi Jinping, lors de sa venue dans la station de ski suisse en 2017, s'était présenté comme un champion de la mondialisation, mais ce concept cher à Davos est de plus en plus remis en cause, avec une remontée de mesures protectionnistes.
Spectre d'une nouvelle guerre froideLe président américain Joe Biden s'est notamment attiré des critiques avec son Inflation Reduction Act (IRA), qui prévoit de larges aides pour les entreprises implantées aux Etats-Unis dans le secteur des véhicules électriques ou des énergies renouvelables, et auquel l'Europe prépare toujours sa réponse.
Or «les interventions publiques adoptées au nom de la sécurité économique ou nationale» risquent d'entraîner «des conséquences inattendues», ou d'être «utilisés pour gagner un avantage économique aux dépens des autres», a mis en garde lundi la directrice générale du Fonds monétaire international Kristalina Georgieva dans un post de blog lundi.
Selon le gouvernement suisse, quelque 5.000 militaires ont été mobilisés, et des restrictions de vols mises en place dans la région afin d'assurer la sécurité de centaines de chefs d'Etat et de gouvernement, ministres, représentants d'organisations internationales ou chefs d'entreprises qui participent à la réunion.
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Davos est aussi cette semaine un point de ralliement pour les ONG. Environ 200 personnes y ont manifesté dès dimanche contre la réunion du WEF.
L'ONG Oxfam a dénoncé lundi les «niveaux extrêmes et dangereux» atteints par les inégalités économiques dans le monde, appelant à diviser par deux le nombre de milliardaires dans le monde d'ici 2030 grâce à la taxation, avant de les «abolir» à plus long terme.
Greenpeace a pour sa part évoqué une «hypocrisie» des élites mondiales qui viennent parler climat à Davos, notant que lors de l'édition de mai dernier, 500 vols d'avions privés avaient été enregistrés au départ ou à l'arrivée des aéroports proches de la station de ski suisse, selon une étude commandée par l'ONG à la société de conseil néerlandaise CE Delft.