Yémen: l'otage française Isabelle Prime libérée

Isabelle Prime et son interprète yéménite également enlevée et libérée en mars dernier.

Isabelle Prime et son interprète yéménite également enlevée et libérée en mars dernier. . DR

Après plus de cinq mois de négociations, l’otage française Isabelle Prime a été libérée au Yémen dans la nuit de jeudi à ce vendredi 7 août. La jeune femme est arrivée à Oman ce matin et rejoindra la France dans les prochaines heures.

Le 07/08/2015 à 10h01

«Notre compatriote Isabelle Prime a été libérée cette nuit. Elle était retenue en otage au Yémen depuis le 24 février 2014. Elle rejoindra notre pays dans les heures qui viennent», précise l’Elysée dans un comuuniqué. François Hollande «exprime toute sa gratitude», notamment «au Sultan Qaboos Ibn Saïd, Sultan d’Oman». Il salue encore «le courage» et «la grande responsabilité» dont a fait preuve la famille de la Française «au cours de cette longue attente».

Jean-Noël Prime, le père de la jeune femme, a indiqué ce vendredi matin être « heureux comme tout » après l’annonce de la libération de sa fille. «Je suis heureux comme tout, elle est en bonne santé mais je n’ai pas d’autre précision», a-t-il déclaré à l’AFP par téléphone. «J’attends des nouvelles du Quai d’Orsay », a-t-il ajouté, précisant qu’il avait appris la nouvelle jeudi vers 23h, soit un peu moins de deux heures avant l’annonce de l’Élysée. « D’après ce qu’ils m’ont dit il faudrait que je parte assez rapidement » vers Paris. «Pour l’instant je suis vraiment dans un flou terrible», a-t-il ajouté.

Consultante humanitaire

Cette trentenaire originaire de Loire-Atlantique travaillait pour Ayala consulting, une entreprise américaine spécialisée dans la logistique de projets humanitaires, une société qui est sous contrat avec le Social Welfare Fund, un projet lui-même financé par la Banque mondiale. Elle était en poste au Yémen depuis 2013. Elle avait été enlevée par un groupe tribal yéménite qui avait diffusé une vidéo le 1er juin.

Francisco Ayala, président de Ayala consulting, a précisé jeudi soir à l’AFP qu’il avait appris la libération de son employée via un coup de téléphone du ministère français des Affaires étrangères. «Toute l’affaire a été menée dans le plus grand secret», a-t-il affirmé. «Le gouvernement français ne nous a rien dit ni à moi ou ni même à son père » concernant les efforts visant à obtenir la libération de la jeune femme. «Elle devrait arriver à Paris dès» vendredi, sans doute à bord d’un vol spécial et son père se rendra dans la capitale pour l’accueillir, a-t-il ajouté en anglais depuis l’Equateur via Skype.

La dernière libération d’un otage français remonte à celle de Serge Lazarevic en décembre 2014, alors que le quinquagénaire franco-serbe était détenu depuis trois ans par le groupe Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) dans le nord du Mali. Il était alors présenté comme le dernier otage français.

Le 07/08/2015 à 10h01