La mort d'Ansi a été annoncée par un responsable d'Aqpa, Abou al-Miqdad al-Kindi (connu sous le nom de Khaled ben Omar Batarfi), dans une vidéo de 11 minutes diffusée sur Twitter, selon SITE, le centre américain de surveillance des sites islamistes.
SITE précise que "selon des informations de presse, Ansi a été tué en avril par un raid de drone à Moukalla, une ville du gouvernorat du Hadramout au Yémen, avec son fils et six autres combattants".
Interrogé sur le sujet lors d'une conférence de presse à Washington, le ministre de la Défense américain Ashton Carter s'est refusé à tout commentaire sur une "frappe particulière". D'une manière générale, "nous maintenons la pression" sur AQPA, a-t-il dit. Les Etats-Unis sont le seul pays à disposer de drones dans la région. Ils considèrent AQPA comme la branche la plus dangereuse d'Al-Qaïda.
Nasser al-Ansi, stratège militaire du réseau extrémiste était apparu dans plusieurs vidéos d'AQPA.
Dans l'une d'elles, diffusée le 14 janvier, il affirmait que son groupe avait mené, par l'intermédiaire des frères Kouachi, l'attaque ayant décimé une semaine plus tôt la rédaction de Charlie Hebdo, pour "venger" le Prophète Mohammed, caricaturé par le journal satirique français.
Dans une autre vidéo, le 4 décembre 2014, il avait menacé d'exécuter dans les trois jours le journaliste américain Luke Somers, kidnappé en septembre 2013 dans la capitale yéménite Sanaa et qui apparaissait à l'image. Après une opération commando ratée lancée par les Etats-Unis, il avait, dans un autre enregistrement, accusé le président américain Barack Obama de porter l'entière responsabilité de la mort de Luke Somers et de l'otage sud-africain Pierre Korkie.
Le 14 avril, Al-Qaïda au Yémen avait déjà annoncé la mort d'un de ses idéologues en chef, Ibrahim al-Rubaish, tué la veille dans une attaque de drone américain. Ce Saoudien était connu pour ses prêches hostiles à l'Occident, aux Etats-Unis et à la France.
Aqpa avait profité de l'affaiblissement du pouvoir central au Yémen en 2011, à la faveur de l'insurrection populaire contre l'ancien président Ali Abdallah Saleh, pour renforcer sa présence dans le pays et s'est emparé en avril de la ville de Moukalla.