Dans un entretien avec Le360, le chef de la diplomatie nigérienne, Bakary Yaou Sangaré, a fait savoir que des comités ad hoc ont été constitués dans chaque pays sahélien concerné (Niger, Mali, Tchad, Burkina Faso…), pour accompagner progressivement le projet d’accès direct à l’océan Atlantique porté par le roi Mohammed VI.
Ce chantier, à forte portée géoéconomique, vise le désenclavement des pays du Sahel via le futur grand port atlantique de Dakhla, dont l’achèvement est annoncé à l’horizon 2030. «Nous avons mis en place des comités ad hoc au niveau de chaque pays. Il s’agit, dans un premier temps, de mettre à niveau les infrastructures, de remédier à celles qui n’existent pas, de répertorier l’existant et d’étudier les modalités de leur création», a déclaré Bakary Yaou Sangaré, qualifiant l’initiative royale d’«énorme projet structurant en Afrique».
Le ministre n’a pas manqué, par ailleurs, de saluer un autre projet à dimension continentale: le gazoduc Nigéria–Maroc, appelé à relier plusieurs pays de la région. Au nom de l’État nigérien, il a également exprimé sa reconnaissance pour les actions de coopération dans le secteur énergétique, évoquant notamment la réalisation d’une centrale électrique destinée à renforcer le réseau national.
De son côté, le président de l’Institut Amadeus, Brahim Fassi Fihri, s’est félicité du rôle que jouent les MEDays dans la mise en lumière des visions royales, tout en réaffirmant l’attachement de l’événement à la défense de la cause nationale, au premier rang de laquelle figure l’intégrité territoriale du Royaume.
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Selon lui, le Maroc évolue dans un contexte particulier depuis le 31 octobre 2025, date de l’adoption par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution qu’il qualifie d’historique, consacrant l’option de l’autonomie du Sahara sous souveraineté marocaine. «Il nous a semblé utile de pouvoir remettre les grands prix MEDays à deux chefs d’État, le président du Libéria et celui de Gambie, qui ont toujours été, à travers leur pays, des soutiens constants de la marocanité du Sahara», a-t-il souligné. Un autre prix a été décerné au Premier ministre somalien, dont le pays, membre non permanent du Conseil de sécurité, a voté en faveur de la résolution 2797.
Enfin, la ministre des Affaires étrangères de Sao Tomé-et-Principe, Ilza Amado Vaz, a mis en avant la solidité du partenariat avec le Royaume, évoquant «des relations de fraternité, d’amitié, de solidarité et de coopération très fortes entre les deux pays», qu’elle présente comme «l’aboutissement d’un processus de longue haleine, porté par le dialogue». Elle a, en conclusion, salué le leadership du roi Mohammed VI, ainsi que l’émergence du Maroc sur les plans politique et économique.






