Accord agricole Maroc-UE: les provinces du Sud pleinement intégrées

Les drapeaux du Maroc et de l'Union européenne.

Revue de presseEn intégrant pleinement les produits agricoles issus du Sahara marocain dans les échanges avec l’Union européenne, le nouvel accord révisé vient consolider la reconnaissance internationale du rôle stratégique de la région. Entre attractivité économique et stabilité géopolitique, le Sahara s’affirme plus que jamais comme un levier central du partenariat Maroc-UE. Cet article est une revue de presse tirée du quotidien Al Akhbar.

Le 03/10/2025 à 19h02

Le Maroc et l’Union européenne viennent de franchir une nouvelle étape dans leur partenariat stratégique. À Rabat, le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a annoncé, jeudi, la conclusion réussie des négociations relatives à la révision de l’accord agricole liant les deux parties. La signature officielle est prévue prochainement à Bruxelles, avec une entrée en vigueur provisoire dès sa ratification, indique le quotidien Al Akhbar dans son édition du weekend du 4 et 5 octobre.

Selon le chef de la diplomatie marocaine, ce nouvel accord, qui respecte pleinement les constantes nationales du Royaume, s’inscrit dans la continuité de l’esprit des échanges de lettres de 2018 et reste fidèle à son essence: renforcer la coopération économique dans un cadre mutuellement avantageux.

L’un des apports majeurs de ce texte concerne le maintien des préférences tarifaires européennes aux produits agricoles issus des provinces du Sud. Concrètement, les conditions d’accès au marché européen s’appliqueront également à ceux de Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab. Une reconnaissance claire et concrète de l’intégration de ces régions dans les échanges Maroc-UE.

L’accord rappelle par ailleurs la position exprimée par l’Union européenne en 2019, saluant positivement les efforts crédibles du Maroc en faveur d’une solution politique à la question du Sahara. Il fait aussi référence au soutien croissant de plusieurs États membres de l’UE au plan d’autonomie proposé par le Royaume, dans le sillage de la dynamique initiée par le roi Mohammed VI, écrit Al Akhbar.

Le texte envoie, selon Bourita, des «signaux politiques clairs et forts», confirmant la place de la région comme pôle de développement, de stabilité et de prospérité. Le ministre a insisté sur la vision royale qui fait du Sahara marocain une plateforme d’intégration entre l’Europe et l’Afrique, entre Atlantique et Méditerranée. Les grandes puissances ne s’y trompent pas: les États-Unis ont récemment réaffirmé leur soutien, la France prépare un forum économique à Dakhla le 9 octobre, et le Royaume-Uni explore de nouvelles initiatives à travers son agence de financement des exportations.

Au-delà du volet agricole, Bourita a souligné que l’accord représente une contribution directe à la croissance agricole nationale, à la création et au maintien d’emplois, en particulier dans le Sud du pays. Avec plus de 60 milliards d’euros d’échanges annuels, le Maroc est déjà le premier partenaire commercial de l’UE en Afrique et dans le monde arabe.

Mais la relation dépasse l’économie: elle touche également à la coopération politique, sécuritaire, environnementale, migratoire, numérique et culturelle. Dans un contexte régional marqué par l’instabilité, cette dynamique permet aux deux partenaires d’aborder l’avenir avec confiance et ambition. «Le Maroc est un partenaire crédible et fiable pour l’Union européenne», a conclu Bourita, rappelant que la volonté du roi Mohammed VI est de bâtir une coopération concrète, solide et tournée vers l’avenir.

Par La Rédaction
Le 03/10/2025 à 19h02