L’affaire a commencé par la convocation, le week-end dernier, par la Brigade nationale de la police judiciaire de Casablanca de Saïd El Fekkak, membre du bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS) et ex-directeur de la Fondation Hassan II pour les œuvres sociales du ministère de la Santé, Abdellah Boussouf, secrétaire général du Conseil de la communauté marocaine à l’étranger, et Ibrahim Makhloufi, un chauffeur de la fondation poursuivi en détention préventive.
Après une première audition sur des liens présumés avec Driss Farhane, un ressortissant marocain établi en Italie que la justice marocaine traque pour diffamation, calomnies, insultes contre les institutions et atteinte à la souveraineté et à l’image du Maroc, les éléments de la BNPJ enquêtent pour savoir le degré de la liaison que les trois concernés ont eue en Italie avec ce dernier, déjà condamné par la justice italienne.
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Pourquoi cette convocation et quelle était son objectif? Selon des indications non confirmées, il semble que des fonds ont été mobilisés en faveur de Driss Farhane. À ce stade de l’affaire, Saïd Et Fekkak et Abdellah Boussouf jouissent de la présomption d’innocence du fait que la cause nationale figure en tête de leurs priorités.
Après avoir entendu les trois personnes, la BNPJ a transmis ses procès-verbaux au parquet, qui a confié la suite de l’affaire au tribunal de première instance de Casablanca, lequel a, à son tour, décidé de faire comparaître les trois personnes lors d’un procès tenu en début de semaine. Dans son verdict, la cour s’est prononcée en faveur de l’approfondissement de l’enquête.
Pour rappel, Driss Farhane fait l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par le juge d’instruction près la cour d’appel de Fès.