Benkirane réprimande ses parlementaires

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Revue de presseKiosque360. Les fuites sur la réunion exceptionnelle entre le secrétaire général du PJD et les parlementaires de son parti continuent. Benkirane aurait durci le ton envers l'élu qui a demandé l'enquête sur le marché des Citroën du ministère des Sports.

Le 31/12/2014 à 21h05

«Tu te crois Ronaldo. Tu as pensé pouvoir tirer de Casa pour marquer à Tiznit. Et Benkirane le naïf ne voit rien venir!». Imaginons un peu la tête d’Ahmed Jeddar et ses collègues parlementaires du PJD quand Abdelilah Benkirane prononce ces propos lors d’une réunion exceptionnelle qu’il a tenu avec les élus de sa formation politique, mardi 30 décembre. Car c’est bien à l’adresse du député qui lui a adressé la lettre du marché douteux des 15 Citroën d’Ouzzine que la métaphore footbalistique du chef de gouvernement a été adressée. Mais le récit rapporté par Akhbar Alyaoum de cette réunion ne dit pas si Ahmed Jeddar était bien présent à cette assemblée exceptionnelle des élus islamistes.

Le quotidien axe son article sur les propos du chef de gouvernement. Celui-ci aurait prévenu ses troupes que certains de leurs actes auront pour conséquence d’avorter l’expérience gouvernementale et de torpiller la coalition. «Vous croyez qu’à moi seul, je pourrai conserver les alliances avec la majorité pour que le gouvernement puisse achever son mandat et rempiler, inchallah!», aurait lancé Abdelilah Benkirane sur son ton narquois aux députés avant de conclure. «Que Dieu vous remette sur le droit chemin».

En gros Benkirane considère la lettre envoyée par le député Ahmed Jeddar comme un poignard dans le dos. Surtout que cette missive qui fait état d’accusations graves à l’encontre de Mohamed Ouzzine et son staff au ministère de la Jeunesse et des sports a largement circulé sur les réseaux sociaux. Selon le reporter d’Akhbar Al Yaoum, Benkirane semblait désespéré de subir des attaques même de son propre camp. Il aurait alors imploré ses parlementaires "de cesser de telles sorties quand bien même, elles émaneraient de bonne foi"». Dur, dur l’exercice du pouvoir…

Par Fahd Iraqi
Le 31/12/2014 à 21h05