Le groupe du PJD à la Chambre des représentants ne voit pas d’un bon œil l’élection de Salahedddine Mezouar à la tête de la CGEM. Nos confrères d’Al Massae reviennent ainsi sur les propos virulents tenus par le député Abdellah Bouanou, président dudit groupe, lors de la séance mensuelle des questions adressées au chef du gouvernement.
Bouanou n’a pas hésité à exprimer ses craintes de voir la plus grande organisation professionnelle des chefs d’entreprises au Maroc se transformer en organe politique, allusion ici faite à l’appartenance politique de Mezouar qui a, pourtant, annoncé sa démission de ce parti politique au lendemain de son élection au patronat. «Nous craignons que la CGEM ne se transforme en organe politique qui sera donc en mesure de prendre des positions politiques et de servir un agenda particulier. Voilà pourquoi il ne suffit pas de donner une promesse de démission, comme ce fut le cas avec d’autres leaders. Il faut une démission effective», a souligné Bouanou.
«En tant que parlementaires, nous allons lutter contre toute stratégie et orientation politiques. J’espère que vous n’allez pas nous confronter par une logique de majorité ou d’alliances», a encore lancé Bouanou en s’adressant au chef du gouvernement. Le député du PJD, poursuit le journal, estime que la CGEM a joué, à un moment donné, «quelques rôles politiques». Et de rappeler, à cet égard, la réunion tripartite tenue en 2016, à Agadir, et ayant débouché sur «un document confidentiel abordant la situation économique et sociale, en vue de démettre le gouvernement, ce qu'ils n’ont pas réussi à faire», a-t-il précisé.