Avant de développer les raisons de sa candidature à la députation à la 9e circonscription des Français de l’étranger, dont les résultats de juin dernier ont été invalidés pour des raisons liées au vote électronique, M’Jid El Guerrab s’est longuement arrêté sur les turbulences que connaissent actuellement les relations entre Paris et Rabat.
«Il faut apaiser ces relations car la France et le Maroc ont toujours entretenu d’excellents liens politiques en plus des rapports de fraternité et d’amitié entre les deux peuples», a-t-il déclaré lors d’une conférence de presse à Casablanca. El Guerrab a dit ne pas croire à l’existence d’un «clan macronien et qui serait anti-marocain. (…) La France a toujours été un grand pays ami du Maroc.»
Au sujet du Sahara marocain, le candidat franco-marocain s’est dit convaincu que la France va sortir de son confort pour soutenir la première cause du Maroc, à savoir la marocanité du Sahara. «La position de la France va bouger tôt ou tard, (…) j’en suis convaincu», a-t-il martelé.
A propos des tensions provoquées par la résolution du Parlement européen contre le Royaume, El Guerrab a affirmé avoir été stupéfait par cette résolution «regrettable». Et d’expliquer que le vote relève de la responsabilité des eurodéputés et non de leurs Etats, comme c’est le cas de certains députés macroniens. «Ce vote n’est pas celui de la France», a-t-il estimé, invitant l’ensemble des eurodéputés qui ont voté contre le Maroc à venir visiter ce pays pour s’enquérir sur place de l’état d’avancement de son développement.
«Le Maroc est un pays souverain. Il a évolué grandement avec notamment la Constitution de 2011», a argumenté l’ancien député proche de l’entourage du président Emmanuel Macron.
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Interrogé sur l’affaire entre la chaîne française BFM TV et son journaliste Rachid M’Barki, El Guerrab a déclaré qu’il était incapable de déchiffrer si cette question serait intimement liée aux simples mots «Sahara marocain». Le candidat a rappelé, en signe de solidarité, que «Rachid M’Barki est riche d’une expérience de journaliste de 18 ans».
A propos de sa candidature, El Guerrab a précisé qu’il se présentera sous l’étiquette d’«indépendant» comme il l’avait déjà fait en 2017. «Cette 9e circonscription que j’aime beaucoup m’a appris énormément de choses auprès de mes compatriotes, notamment au Maroc, en Algérie, en Tunisie, en Libye, au Sénégal, en Guinée, au Burkina Faso, au Mali, au Niger.»
El Guerrab, marié à une Algérienne avec laquelle il a deux enfants, a précisé que son programme électoral se résume en cinq mots commençant par la lettre «S»: Scolarité avec un système à développer, Santé avec une Caisse des Français de l’étranger plus accessible, Sécurité avec l’aide aux compatriotes en cas de violences, Service consulaire avec une facile accessibilité et non plus un «bunker», et enfin Solidarité. Il a par ailleurs promis de veiller à ce que la question des visas ne soit plus pénalisante.
