Cibles, financements, arsenal: nouvelles révélations sur la cellule terroriste d’Essaouira

Le BCIJ, ou le FBI marocain, a évité plusieurs projets d'attentats au Maroc comme dans plusieurs pays alliés dans la lutte contre le terrorisme.

Le BCIJ, ou le FBI marocain, a évité plusieurs projets d'attentats au Maroc comme dans plusieurs pays alliés dans la lutte contre le terrorisme. . DR

La cellule terroriste d’Essaouira, dont le démantèlement avait été annoncé le 22 juin dernier, entendait s’attaquer à plusieurs sites et se financer en braquant des banques. Voici ce que l’on vient d'apprendre.

Le 25/06/2017 à 14h07

Le Bureau central des investigations judiciaires (BCIJ) a annoncé, jeudi 22 juin dernier, l’arrestation de quatre personnes faisant partie d'une cellule terroriste qui s'activait à Essaouira. Celles-ci planifiaient des attaques terroristes d'envergure visant des installations sensibles et des sites touristiques à Essaouira. Elles avaient également projeté d'élargir le champ de leurs opérations à d'autres villes. On en sait désormais davantage sur la nature de ces cibles.

Une source bien informée révèle ainsi à le360 que la cellule était pilotée par un certain Abderrahim Ibourek et avait l’intention d’installer une wilaya de la mal nommée organisation de l’Etat islamique (Daech) à Essaouira. Le chef de la cellule était en contact permanent avec des dirigeants de l’organisation. Parmi leurs cibles figuraient la communauté juive, notamment lors des moussems religieux, et ses symboles, comme le mausolée juif près du cimetière Bab Doukala à Essaouira. Les services de sécurité de la ville, l’hôtel El Médina, la base militaire et l’Institut royal de police à Kénitra faisaient également partie de leurs principaux objectifs. A cela s’ajoute un fonctionnaire de police.

En dehors d’Essaouira, la cellule projetait également d’effectuer une «mission de reconnaissance» d’un camp d’entraînement dans les montagnes du nord du pays.

Pour se financer, elle devait monter une opération de braquage d’une banque à Essaouira. Le chef Abderrahim Ibourek avait aussi entamé des recherches pour la confection d’une bombe artisanale. 

Pour rappel, lors du démantèlement de ce groupe, la BCIJ avait saisi des armes blanches et des appareils électroniques, ainsi qu'un manuscrit dans lequel les membres de cette cellule prêtent allégeance au chef de «Daech» et déclarent le «jihad».

Par Tarik Qattab
Le 25/06/2017 à 14h07