Dès le début de la pandémie, avec les mesures de fermeture des frontières entre pays et la mise à l’arrêt des liaisons aériennes qui ont suivi, le Maroc a fait du sort des Marocains restés bloqués dans des pays étrangers sa priorité. Le ministère des Affaires étrangères a procédé au recensement de l’ensemble des Marocains qui se trouvaient à l’étranger au moment de la mise en place de mesures de restriction des voyages, et alerté ses services à l’étranger quant à une nécessaire mobilisation en vue de soutenir les plus vulnérables d'entre eux.
Ils sont ainsi 16.812 concitoyens à s’être trouvés au mauvais endroit, au mauvais moment. Tous, ou presque, se trouvaient hors du Maroc pour un court séjour touristique, en voyage d’affaires ou pour des raisons de santé. Par ordre d’importance, les cinq pays concentrant le plus de Marocains dans cette situation sont: la France (4.446), la Turquie (1.859), l'Espagne (1.400), la Belgique (800) et les Emirats Arabes Unis (715).
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Près de 2.600 Marocains, actuellement bloqués à l’étranger, se trouvent dans une situation vulnérable et sans ressources. «Ces 2600 personnes sont intégralement prises en charge par les Affaires étrangères. Cette prise en charge va de l’hébergement à la nourriture, en passant par les médicaments et le soutien psychologique», indique une source sûre, interrogée par Le360. Deux Marocains ont même bénéficié, au frais de l’Etat, d’opérations chirurgicales dans les pays où ils se trouvaient. Il s’agit d’un globe-trotter marocain qui faisait le tour du monde à vélo et qui a été opéré au Botswana et d’une ressortissante marocaine qui se trouvait en Mauritanie.
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Les personnes ainsi prises en charge se concentrent principalement en France, en Espagne, en Turquie, aux Emirats arabes unis, en Tunisie, en Indonésie, en Malaisie et en Russie.
Pour les autres, disposant de leurs propres moyens de subsistance, de nombreuses mesures d’aide et de soutien ont également été entreprises. Leurs visas de séjour ont pu être prolongés grâce à l'action des services des Affaires étrangères. A la demande de ceux qui en ont les moyens, leur dotation touristique annuelle a été déplafonnée par l’Office des Changes. Là encore, la diplomatie marocaine est intervenue auprès de cette institution.
En faveur de nos concitoyens bloqués à l'étranger, les ambassades et consulats ont obtenu des dérogations spéciales pour que des hôtels restent ouverts. «Et quand cela n’est pas possible, on loue des appartements», explique ce fonctionnaire du ministère des Affaires étrangères, affecté dans une représentation diplomatique du Maroc dans un pays d’Europe.
«Le défi est de sauvegarder la dignité de tout Marocain bloqué en dehors du Royaume et que tous restent en bonne santé», explique cette source diplomatique.
