Sur le continent africain, le sport demeure l’otage de certaines manœuvres politiques. En raison de calculs politiques, des gouvernements africains préfèrent verser de lourdes amendes aux instances continentales et internationales compétentes plutôt que d’autoriser leurs équipes sportives à prendre part à des compétitions organisées dans les règles de l’art.
C’est le cas de l’Afrique du Sud, qui a déjà agi de la sorte en 2020 à l’occasion de la Coupe d’Afrique des nations de futsal 2020, organisée par le Maroc dans la ville de Laâyoune. Une décision qui a coûté à Pretoria une amende de pas moins de 75.000 euros.
Plus encore, à cette époque, «Patrice Motsepe, dirigeant sportif sud-africain et membre de la Confédération africaine de football (CAF), avait déclaré que la décision de se retirer de la Coupe d’Afrique des Nations 2020 de Futsal, a été prise par le gouvernement de Pretoria et non par la Fédération d’Afrique du Sud de football», indique Al Akhbar, ce mardi 29 août.
Le même pays revient à la charge aujourd’hui avec les mêmes manœuvres à l’occasion du Tour du Maroc cycliste, prévu du 14 au 23 septembre prochain. «Vingt sélections et équipes, dont celles de l’Afrique du Sud et de l’Algérie, ont confirmé leur participation à cette 33e édition, placée sous le signe du «Tour du Maroc, un patrimoine national»», a-t-on indiqué au quotidien.
Mais dès que «l’Algérie a informé Pretoria que le départ de la course sera donné à partir de la ville de Laâyoune, les deux pays ont annoncé leur retrait de la compétition». Autant dire que l’Algérie aurait recommandé à l’Afrique du Sud d’agir ensemble en vue de «saboter la compétition».
Aujourd’hui, indique cet article d’Al Akhbar, «à l’occasion d’une compétition sportive continentale ou internationale, si les organisateurs souhaitent éviter les délégations dérangeantes, ils n’ont qu’à annoncer que le coup d’envoi sera donné à Laâyoune… Et les laisser suivre à distance les différentes étapes de la manifestation sportive qu’elles souhaitaient être vouée à l’échec».