La Commission des Finances et du développement économique de la chambre des députés a tenu au milieu de la semaine en cours une réunion consacrée à des échos provenant de l’intérieur même de l’Office national des aéroports (ONDA) et faisant état d’une mauvaise gestion financière de ladite institution. C’est du moins ce que rapporte le quotidien arabophone Assabah dans son édition du vendredi 7 avril, ajoutant que la commission des Infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement est également entrée en ligne dans ce dossier. Ces deux commissions ont ainsi convoqué une réunion prévue la semaine prochaine et à laquelle seront conviés la détectrice générale de l’ONDA et le ministre des Transports et de la logistique, invités à apporter des clarifications sur la gestion financière de l’Office des aéroports.
Une source au sein de la majorité parlementaire a déclaré à Assabah qu’il est très probable qu’à l’issue de cette réunion, une commission d’enquête parlementaire soit mise sur pied pour éplucher tous les projets pilotés par l’ONDA, surtout ceux visant à développer la qualité des services aéroportuaires.
En effet, le groupe parlementaire du Rassemblement national des indépendants (RNI) à la chambre des conseillers vient d’interpeller le ministre des Transports sur ce qu’il qualifie de «désordre» dans certains aéroports. Le ministre a ainsi été tenu pour responsable de tout ce qui a trait à l’amélioration et la modernisation des services à l’intérieur des aéroports du royaume pour mieux répondre aux attentes des voyageurs.
Le groupe du RNI, qui a tenu à préciser que les aéroports sont la principale porte d’entrée au Maroc et un levier de développement du tourisme, n’était pas le seul à critiquer la situation de certains aéroports. Selon Assabah, plusieurs autres parlementaires ont répertorié des dysfonctionnements, comme le manque de professionnalisme, disent-ils, à l’aéroport Mohammed V, le retard des vols dans d’autres aéroports qui souffrent également du manque d’informatisation de leurs services, de l’indisponibilité de leurs centres d’appel ou de l’absence de caméras de surveillance dans les parkings.
Selon Assabah, qui donne l’exemple de certains dysfonctionnements internes à l’ONDA, le fait qu’un seul bureau accapare tous les marchés relatifs à la formation continue des agents de cet office crée des remous au sein de l’institution. Les techniciens de la navigation aérienne se plaignent également de la gestion, teintée de favoritisme, du capital humain de l’ONDA.