La réunion de ce vendredi 10 juillet intervient deux semaines après celle tenue au siège du ministère du Travail, qui s’est soldée par un échec. La méthodologie du dialogue social proposée par le gouvernement n’a pas été à la hauteur des attentes des centrales syndicales qui ont aussitôt annoncé leur retrait du dialogue. Alors qu’il était question de relancer le débat sur des sujets de fond: augmentation du SMIG, licenciements massifs dans le privé à cause de la crise, gel des promotions et des salaires dans la fonction publique, etc.
Exclus du Comité de veille économique (CVE), les syndicats réclament un «Comité de veille social» tenant compte des spécificités de la situation socio-économique actuelle.
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Le nouveau round du dialogue social s’ouvre alors que le gouvernement s’apprête à défendre son projet de loi de finances rectificative (PLFR), présenté hier devant les élus des deux chambres du Parlement. Ce projet s’appuie sur trois piliers, dont un réservé à la préservation de l’emploi. En effet, le gouvernement s’engage à allouer les ressources du Fonds spécial Covid-19 pour continuer, jusqu’à la fin de l’année, à accompagner sur les plans, social et économique, les secteurs qui feront face à des difficultés.
Autre mesure prévue par le PLFR, celle conditionnant l’appui public à la reprise économique, à la préservation de plus de 80 % des salariés déclarés à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS) et à la régularisation rapide de la situation des employés non déclarés.