Le ministère des Affaires étrangères et de la coopération a émis un communiqué, via la MAP, pour confirmer l’information révélée par Le360 au sujet de l’assassinat présumé de Nourredine Fatmi, le chargé des affaires consulaires à l’ambassade du royaume à Pretoria. Le communiqué indique que des démarches administratives et juridiques ont été engagées en collaboration avec les autorités sud-africaines. Selon une source autorisée du cabinet de Salaheddine Mezouar, «une commission du ministère s’envolera ce soir à destination de la capitale sud-africaine pour régler toute les démarches nécessaires, entre autres le rapatriement de la dépouille». Mais il s’agit aussi de suivre de près l’enquête judiciaire pour élucider les circonstances de ce meurtre, sachant que c’est bien la piste criminelle qui est privilégiée par les enquêteurs.
Nourredine Fatmi, 55 ans, a été retrouvé mort à son domicile dans la nuit du lundi au mardi. Il vivait seul dans un appartement situé dans le quartier de Monument Park, à Pretoria. «Sa femme, de nationalité italienne, et ses enfants n’étaient pas encore installés avec lui. Cela fait à peine un an qu’il est en poste en Afrique du Sud», nous explique un connaisseur des milieux diplomatiques. Et d’ajouter: "Il traîne la réputation d’un diplomate sans histoires, que ce soit au ministère où il était chargé du protocole ou dans la représentation diplomatique du royaume en Italie où il était en poste auparavant". Au sein du département, bien qu’on s’interroge sur les circonstances de ce drame, on n’écarte pas la piste de l’agression qui aurait mal tourné. Pretoria, comme toutes les villes d’Afrique du Sud, est connue pour avoir les taux de criminalité parmi les plus élevés au monde. Un classement établi par une organisation indépendante mexicaine (des experts en la matière!), établi en 2013, avait classé 3 villes sud-africaines dans le top 50 des cités les plus dangereuses de la planète. Et les dernières statistiques du pays de Nelson Mandella font état d’une moyenne de 47 meurtres par jour.
