Les négociations entre le gouvernement et les centrales syndicales sur le projet de loi relatif au droit de grève, dont le texte devait être présenté au conseil de gouvernement, ont été à nouveau gelées.
Le ministre de l’Emploi, Younes Sekkouri, qui devait rencontrer les syndicats à la fin du mois de septembre, a reporté cette réunion à une date ultérieure, rapporte Al Akhbar du vendredi 11 octobre. Des sources syndicales indiquent que les responsables du ministère de tutelle ne les ont pas recontactées pour poursuivre les négociations: «L’arrêt des négociations sur le projet de droit de grève retardera son approbation par le Parlement et il est improbable qu’il soit soumis au vote avant la fin de l’année, dans la mesure où les députés seront occupés par les débats sur la loi de finances», soulignent les mêmes sources.
Les centrales syndicales mettent l’accent sur la nécessité de trouver un consensus sur le contenu du projet de la loi, en insistant sur la reprise d’un dialogue social sérieux et constructif. Selon Said Khairallah, membre du secrétariat national de l’Union marocaine du travail (UMT), les «négociations ont atteint des étapes avancées. Ce faisant, l’UMT est disposée à adhérer à une méthodologie de négociation pour arriver à un consensus historique garantissant l’exercice de droit de grève».
Pour sa part, le syndicaliste membre du bureau exécutif de la Confédération démocratique du travail (CDT), Younes Farachine, a indiqué que «le droit de grève reste intimement lié au droit syndical. Il faut donc respecter les libertés syndicales tout en les reliant au droit de grève dans le cadre du respect des dispositions de la constitution et les conventions internationales», relaie Al Akhbar.
De son côté, le syndicaliste membre du comité exécutif de l’Union générale des travailleurs du Maroc (UGTM), Youssef Allakouch, a indiqué que «l’UGTM reste très attachée au dialogue social, cadre approprié et naturel pour discuter de la législation relative à l’emploi».