Le 3 février, le groupe parlementaire de l’UMT issu de la Chambre des conseillers s’est retiré des débats lors du vote final du projet de loi sur le droit de grève car il l’«entrave» et le «criminalise». Rachid Talbi Alami, président de la Chambre des représentants, a assimilé ce retrait «à une traitrise à la souveraineté nationale, car les élus ont un mandat constitutionnel à exercer», a-t-il déclaré.
Cette déclaration a fait sortir le syndicat de ses gonds. Dans un communiqué, «le groupe parlementaire de l’UMT dénonce et rejette fermement les déclarations de Rachid Talbi Alami et affirme que le soutien aux droits et aux revendications de la classe ouvrière marocaine et la protection du choix démocratique, quel que soit le contexte, ne peuvent être qualifiés de ‘trahison à la souveraineté nationale’».
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L’UMT rappelle être «la plus ancienne et la plus grande organisation syndicale du Maroc, dont les militants nationaux ont versé leur sang pour obtenir l’indépendance du pays et construire une société de liberté, de démocratie et de justice sociale» et refuse «le dictat».
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«Comment cet officiel (le président ndlr) explique-t-il l’absence de 291 députés, soit 73,67% d’entre eux, à cette importante séance législative et leur incapacité à exprimer leurs positions concernant cette question d’une grande portée sociétale?» L’UMT, conclut le communiqué, «exige des excuses officielles» du responsable envers son groupe parlementaire, son «organisation authentique et nationale, ainsi qu’envers la classe ouvrière marocaine».
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