Droit de grève: Younes Sekkouri multiplie les consultations pour éviter les blocages

Younes Sekkouri, ministre de l'Inclusion économique, de la petite entreprise, de l'emploi et des compétences.

Revue de presseC’est parti pour un nouveau round de négociations entre le gouvernement et les syndicats sur le projet de loi organique relatif à la grève. Younes Sekkouri, ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, a convié les syndicats à ce propos. Une revue de presse tirée du quotidien Assabah.

Le 08/01/2025 à 20h10

Younes Sekkouri vient de contacter les syndicats pour des rencontres individuelles au siège de son département.

Il a adressé à leurs dirigeants une seconde invitation officielle à de nouvelles réunions, aussi bien à ceux qui participent au dialogue social qu’aux autres, représentés dans les secteur public et privé, relaie Assabah de ce jeudi 9 janvier.

Selon le quotidien, l’invitation a plus particulièrement été adressée à l’UMT, à l’UGTM, à la CDT, à l’UNTM et à la FDT.

Les réunions devaient avoir lieu ce mercredi, de midi à 19 heures, précise Assabah.

Des sources interrogées par le quotidien affirment que le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences peut déjà compter dans sa mission sur le plein soutien du chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

Les chefs des partis de la majorité, ajoute Assabah, ont également manifesté leur appui au ministre, pour éviter un blocage dans l’examen du projet de loi organique sur le droit de grève, actuellement examiné par les conseillers de la deuxième Chambre.

Le processus d’examen de ce texte de loi doit en effet être entamé, ce jeudi 9 janvier 2025, par les membres de la commission de l’enseignement et des affaires culturelles et sociales, avec sa présentation par le ministre.

Selon les sources du quotidien, Younes Sekkouri «a déjà rencontré, au cours de la semaine dernière, les dirigeants des syndicats, pour les associer aux amendements à apporter au projet de loi organique sur la grève, ainsi que pour que les efforts de tous les intervenants soient coordonnées, afin de résoudre les problèmes en suspens».

Assabah ajoute que le ministre avait manifesté son intention de rencontrer les chefs de groupes et les coordinateurs de groupements parlementaires représentant les syndicats à la deuxième Chambre du Parlement, mercredi 8 janvier.

Le but de Younes Sekkouri est «d’arriver à une entente sur la nécessité d’amender certains articles du projet de loi organique qui posent encore problème dans la version adoptée par les députés et transmise à la deuxième Chambre».

Le projet de loi organique sur le droit de grève, rappelle Assabah, devait être présenté lundi dernier, 6 janvier 2025, devant les membres de la commission, mais les conseillers relevant des syndicats représentés à la Chambre des représentants ont inondé la présidence de la commission de divers «points d’ordre», bloquant de fait ses travaux.

Les syndicalistes sont finalement arrivés à leurs fins: empêcher le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences d’effectuer sa présentation, et donc suspendre l’examen du projet de loi.

Il y a également eu des échanges virulents de propos entre les représentants des partis de l’opposition et ceux de la majorité.

Assabah évoque à ce propos les interventions de Noureddine Salik, chef du groupe parlementaire de l’UMT, de Lahcen Nazhi, coordinateur du groupement de la CDT, ainsi que deux députés du RNI, Fatima Tamni et Mohamed Hanine, de même qu’un membre du groupe des députés du PI, Abdelkader El Kihel.

Par Amyne Asmlal
Le 08/01/2025 à 20h10