La délégation parlementaire africaine était composée des présidents et représentants des Parlements de la République démocratique du Congo, de la République du Congo, du Cameroun, du Mali, de la Gambie, de Madagascar, du Sénégal et du Gabon. Le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, était représenté à cette audience par son vice-président, Mohammed Touimi Benjelloun.
Les dysfonctionnements qu’a connus la 4e session ordinaire de la 5e législature du Parlement panafricain, organisée du 20 mai au 4 juin 2021 en Afrique du Sud, ont amené le Maroc à tenir une réunion de concertation des présidents et représentants des Parlements nationaux africains membres du Parlement panafricain le 8 juillet 2021.
Lors de l’ouverture de cette réunion de concertation des présidents des Parlements africains, le président de la Chambre des représentants, Habib El Malki, a mis en avant "l’insistance de certaines parties à faire prévaloir des agendas politiques étriqués qui est pour lui l’une des entraves les plus importantes à l’unité institutionnelle africaine".
Lire aussi : Vidéo. Parlement panafricain: humiliante expulsion de l’Algérien Djamel Bouras
Il a relevé, à cet égard, certains dysfonctionnements du Parlement panafricain (PAP), "notamment les agissements du président par intérim qui abuse de son poste pour faire adopter des résolutions qui servent injustement les intérêts politiques de certains pays, sachant que ce poste est censé être réservé aux affaires courantes jusqu’à l’élection d’un nouveau président et ce, conformément au règlement intérieur".
A cet égard, Mohammed Touimi Benjelloun, vice-président de la Chambre des représentants, a passé en revue, lors de la réunion qui a été tenue jeudi 19 août 2021, les recommandations issues de la réunion de concertation tenue à Rabat, tout en soulignant la nécessité d’affronter les causes et de tirer toutes les conséquences de l’échec de la dernière session du PAP, afin d’aboutir à une solution consensuelle et relancer les activités statutaires de l’institution, indique un communiqué de la Chambre des représentants.
Il a également fait part au président Tshisekedi de la volonté unanime des membres du Comité, constitué par cette délégation parlementaire africaine, de trouver un compromis, dans la sérénité et la cohésion, en conciliant les points de vue des uns et des autres, afin d’éviter la rupture et la division au sein du Parlement.
Lire aussi : Parlement panafricain: les enjeux de la session du 21 mai à Johannesburg, avec la participation du Maroc
A cet effet, le Comité a sollicité le précieux concours du président Tshisekedi, afin d’entreprendre, toute démarche qu’il jugera utile auprès de ses pairs et des instances de l’Union africaine en vue d’un dénouement heureux de la crise, souligne le communiqué.
De son côté, le président Tshisekedi, en saluant l’initiative du Maroc, a exprimé son profond regret par rapport à ce qu'il s’est passé lors de la 4e Assemblée générale du PAP. Il a invité les membres du Parlement panafricain à dépassionner l’incident qui s’est produit pour privilégier les hauts intérêts du Continent.
Il s’est engagé, pour sa part, à relancer le président de la commission de l’Union africaine, en vue de l’organisation d’une réunion spéciale où seraient impliqués le bureau de la conférence des présidents et les présidents des communautés économiques régionales pour formuler des orientations au sujet de la crise que traverse le Parlement panafricain, conclut le communiqué de la Chambre des représentants.