"Ce parti doit se dissoudre, car il a échoué dans son projet contre le PJD", a déclaré Saad Eddine El Othmani dans une longue interview publiée par Al Massae dans son édition de ce jeudi 27 octobre.
"Sans l'honnêteté de l'Etat" en allusion aux directives du roi Mohammed VI, le "PJD n'aurait pas gagné les législatives du 7 octobre", a estimé le président du Conseil national du parti de la Lampe.
"Sa Majesté le Roi a toujours insisté dans ses discours sur la nécessité d'organiser des élections honnêtes", a martelé l'ancien ministre des Affaires étrangères en pointant du doigt la marche de Casablanca qui a eu "l’effet inverse" et "l'attitude hostile au PJD manifestée par des agents dans certains arrondissements".
“Des hommes politiques et des hommes d'affaires ont exprimé leur préférence pour un autre parti", selon El Othmani. "Les citoyens ont voté pour le PJD pour deux raisons. La première, parce que le parti a toujours maintenu une relation avec les bases. Rappelez-vous les caravanes de coordination qui ont sillonné le pays! Et la seconde, parce qu'ils ont constaté des irrégularités et un comportement anormal à son égard", selon Saad Eddine Othmani pour qui le PJD "ne s'attendait pas à cet écrasant succès".
En ce qui concerne les consultations en cours pour la formation du futur gouvernement, le numéro deux du PJD estime que les pourparlers avec le RNI, au-delà du 29 octobre, détermineront si ce parti participera ou non à la future majorité.
"Abdelillah Benkirane est une personnalité parmi d'autres au sein du PJD et son charisme fait la force du PJD mais le parti de la Lampe constitue un ensemble", précise Saad Eddine El Othmani.
Evoquant l'USFP, il a indiqué que Driss Lachgar avait assuré, lors de son récent entretien avec Benkirane, n'avoir jamais visé le PJD quand il a dernièrement évoqué le terrible "scénario syrien". Il faut donc en conclure qu'il n'est pas opposé à une reconduction du PJD au pouvoir.