Le ministère de l’Éducation nationale a déjà prévu un scénario pour éviter aux élèves une année blanche. C’est du moins ce qui ressort de la réunion tenue, mardi, entre le ministre Chakib Benmoussa et les représentants des associations des parents d’élèves.
D’après le quotidien Al Ahdath Al Maghribia, qui rapporte l’information dans son édition du jeudi 30 novembre, le ministre a affirmé que son département a bien mis en place une feuille de route pour rattraper le temps perdu à cause des grèves des enseignants qui ont paralysé l’école publique durant les deux derniers mois.
Le ministre, poursuit le quotidien, a assuré dans ce sens qu’une stratégie sera effectivement déployée par son département pour le rattrapage du temps scolaire perdu. Il sera question, entre autres, de la révision de l’arrêté ministériel organisant l’année scolaire et par-delà du calendrier des vacances scolaires intermédiaires.
Benmoussa, poursuit le quotidien, a également affirmé l’engagement de son département à adopter le dialogue comme solution aux problèmes du secteur, en prenant en considération l’intérêt des élèves des écoles publiques.
De toutes les manières, le ministère s’attèle déjà à la mise en œuvre effective des programmes contenus dans le cadre opérationnel pour 2023 et 2024, qui a justement pour objectif une transformation globale du fonctionnement des établissements scolaires.
Bref, cette rencontre, explique le quotidien, a été provoquée par le ministère. L’objectif étant d’informer les représentants des associations des parents d’élèves des conclusions de la réunion du Chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, avec les syndicats de l’enseignement, signataires de l’accord du 14 janvier 2023.
Le ministre a d’ailleurs mis l’accent sur les efforts de son département pour fournir un soutien pédagogique lors des prochaines vacances scolaires aux élèves qui le souhaitent, tout en garantissant les conditions propices pour le succès de cette opération exceptionnelle.
Le quotidien a également souligné que le ministère, tout comme les associations des parents d’élèves, s’attendent à une reprise des cours pour préserver l’intérêt des élèves de l’école publique.
En toute logique, explique Al Ahdath Al Maghribia, les cours devraient reprendre rapidement puisque les syndicats et le gouvernement se sont mis d’accord pour geler le statut unifié, le temps de trouver une solution définitives à toutes les problématiques qu’il pose, et ce dans un délai n’excédant pas la date du 15 janvier. Tout cela dans un cadre de négociation au sein de la commission interministérielle ad hoc.
Cependant, malgré cet accord de principe, poursuit Al Ahdath Al Maghribia, il semble que les coordinations représentant les enseignants, ne comptent pas mettre fin à leur programme de grève.
Au moins 22 de ces instances continuent d’opter pour l’escalade comme seule option à même, à leur yeux, de faire aboutir leur trois revendications principales. Lesquelles revendications consistent en l’abrogation pure et simple du statut unifié, l’augmentation des salaires et la restitution des retenues effectuées sur les salaires des enseignants grévistes.