Evénements d’Al Hoceima: le coup de gueule de Mohamed Boudra

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Président (PAM) du conseil communal d’Al Hoceima, Mohamed Boudra s’insurge contre ceux qui cherchent à tirer profit de la tension née dans la ville. Pour lui, il faut changer d’approche. Voici ce qu’il propose.

Le 27/06/2017 à 15h39

Le message est clair, les mots sincères même s'il en ressort de la colère. Commentant les événements d’Al Hoceima, à savoir les affrontements entre manifestants et forces de l’ordre (dont au moins 39 éléments ont été blessés), le président du conseil communal d’Al Hoceima (PAM), Mohamed Boudra dit «Basta!». «Nous habitants d’Al Hoceima, refusons la violence et rejetons tous ceux qui veulent mettre Al Hoceima à feu et à sang en utilisant des enfants innocents. A ceux-là, nous disons haut et fort qu’il faut arrêter», écrit-il sur son mur Facebook.

«Que voulez-vous? Faire exploser la réconciliation avec le Rif? Avoir de nouveaux postes? Exploiter notre misère et notre crise? Servir des agendas étrangers?», demande le président du conseil communal, mettant par ailleurs en garde les habitants d’Al Hoceima contre les faux sympathisants, «ceux qui versent des larmes de crocodile tout en cachant haine et envie».

نحن سكان الحسيمة نرفض العنف ايا كان مصدره،ولانرحب بمن يريد احراق الحسيمة و استعمال الاطفال الابرياء كحطب للنار و نقول...

Posted by Mohamed Boudra on Tuesday, June 27, 2017

«Ce que je dis ne va pas plaire, mais c’est le fruit de 25 ans d’actions aux niveaux local (à Al Hoceima et Nador), régional et national: notre allié, c’est le roi. C’est avec lui, et main dans la main que nous devons travailler et trouver des solutions. Je ne doute pas de la bonne foi de ceux qui militent, ici comme ailleurs, contre la prévarication, mais il faut changer d’approche», écrit-il encore.

Un changement que Mohamed Boudra réclame également pour obtenir la libération des personnes arrêtées dans le cadre de ces événements. «Avec ma famille, je vis à Al Hoceima et je ressens ce que vivent les familles des détenus. Il faut en sortir et, là encore, en changeant d’approche», conclut-il.

Par Youssef Bellarbi
Le 27/06/2017 à 15h39